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Être une fille née en 2000 : la bataille féministe n’est pas finie
Crédit: NiP photography/Shutterstock

On va se le dire, naître fille, peu importe la génération, ça apporte son lot de défis. Nos arrière-grands-mères, nos grands-mères, nos mères, elles ne l’ont pas eu facile. Mais reste que la bataille féministe n’est pas finie et qu’être née fille en 2000, ça apporte encore beaucoup de défis.
 

Comment survivre à la vie d’une fille de la génération Z, dans une société qui nous pousse constamment à atteindre la perfection?

Je parle pour moi surtout, mais je pense que toutes les filles de ma génération vont se reconnaître. À 16 ans, tu souhaites tout faire et tu penses qu’exceller dans tout c’est possible. On est jeune, on a soif d'aventure, envie de relever de nouveaux défis, de déployer nos ailes et on oublie parfois la quantité de responsabilités qu’on se donne à nous-même; on se crée des objectifs impossibles à atteindre et il est là, le problème.

En prendre trop sur ses épaules jusqu’à mourir écrasée sous une tonne de responsabilités ou sous une quantité monstre de stress?

Non, merci. Et pourtant…

Quand arrivera-t-il le moment où l'on se dit « c’est correct de ne pas être parfaite »? Parce que je l’attends avec impatience!

Avoir 16 ans et être perfectionniste, c’est un combat perdu d’avance. C’est être prête à perdre quelque chose au bout du compte : sa vie sociale, ses bonnes notes à l’école (ou ses notes, point), ses dix heures de bénévolat à faire (#IBRepresent), son semblant de job étudiante, ses loisirs (lol), sa bonne volonté à vouloir s’entraîner (pour faire plaisir à soi ou à la société?), ses huit heures de sommeil et éventuellement sa bonne humeur. Ça, c’est le premier point.

Parlons-en, de la société. Pourrais-je m'entretenir avec le groupe de personnes qui a créé le fameux moule, please? Mettons que je ne suis pas d’accord avec, je fais quoi? Selon les critères de perfection définis par la société, une femme doit se maquiller mais pas trop, une femme doit avoir un poids standard en fonction de son âge et de sa grandeur (pauvre fille qui mesure 4 pieds 9), une femme doit toujours bien se comporter, être soignée, être respectueuse, etc.

Il y a des règles aussi.

(Eh oui! Eh oui!)

Une femme qui s’habille trop sexy, ça veut de l’attention. Ah oui, et une femme devrait s’aimer comme elle est (mais pas trop quand même!).

Dans toutes ces réflexions décousues, comment fait-on pour se retrouver? La période de l’adolescence, c’est déjà une période de remise en question, de décisions difficiles à prendre, de choix de vie où on a peur de faire les mauvais moves (par exemple, choisir ce que tu veux faire de ta vie pour les cinquante prochaines années. Juste ça).

Ça, c’était le deuxième point.

Et le texte, c’était ma remise en question de la vie que je suis en train de mener. Pourquoi prendre tout au sérieux? Pourquoi se confiner dans un moule? Pourquoi refuser de dire non quand ça ne fait pas notre affaire, et surtout, pourquoi ne pas vivre la vie que l'on souhaite bien vivre?

Bref, les filles, les femmes, arrêtez de vous en mettre trop sur les épaules, acceptez de dire non parfois, ça fait du bien. Et profitez de la vie d’ado parce que la vie d’adulte s’en vient plus vite qu’on ne le pense! Les responsabilités, on va devoir jongler avec, et les horaires acrobatiques ne font que commencer.
 

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