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J’ai le mal des transports, pis c’est comme ça!
Crédit: LisovyFamily/Shutterstock, Montage Pauline Lambert

Non, je ne prends pas le bus en ville.
Nah, je ne trippe pas de prendre le métro trop longtemps.
Le taxi? LOL.
Vous laisser me conduire en ville? Isshhh

J’ai le mal des transports, pis non, arrêtez, ce n’est PAS psychologique!

Ça fait 31 ans que je vis avec le mal des transports TERRESTRES (c’est de celui-ci dont je vais parler dans cet article). Si j’avais le mal de l’air, le mal de mer, le mal des hauteurs, vous me diriez : « Ahhhh… Pauvre toi! », mais le mal des transports terrestres, lui…

Crédit : Giphy
 

C’est cocasse, car si j’écris « mal des transports » sur Google, ça me sort des articles provenant de Canal Vie, Passeport Santé, Télé-Québec, Coup de Pouce, La Presse, Info-Santé, TVA, Protégez-Vous, Uniprix, Jean Coutu, etc. Mais non, « c’est dans ta tête, Emi! » Ok, ok, ok. Vous avez raison. Je me sens mieux maintenant!

On ne s’obstinera pas pendant mille mots, voici ce que des sources sûres en disent :

Dans vos oreilles, il y a l’oreille externe, moyenne et interne. C’est dans l’oreille interne que ça se passe. C’est celle-ci qui est, entre autres, responsable de l’équilibre. T'sais quand vous avez une labyrinthite? Ben, c’est là que ça se passe.

Ce n'est pas clair? Bon, disons que vous êtes immobile, mais dans une voiture en mouvement, avec un paysage qui défile. Le dude qui s’occupe de garder l'équilibre dans votre oreille interne lorsqu’il y a un virage, un freinage, une accélération, il fait bien sa job. Mais vos yeux et leurs muscles, eux, n’ont rien compris. Ça fait donc beaucoup de faux signaux envoyés à votre cerveau, pis celui-ci finit par pogner les nerfs. PAF! Kin, v'là un mal de tête qui va entraîner bouffées de chaleur, nausées et peut-être vomissements.

Des remèdes? Y’en a une couple. Mais ils ne fonctionnent pas tous, et pas pour tout le monde.

  • Gravol? Si j’en prends, vous pouvez être certain.e que l’activité qui est sensée avoir lieu au bout de la ride va être annulée. Pourquoi? Somnolence big, big time. Gravol au gingembre? Pas prouvé, mais pas encore testé dans mon cas;
  • Bracelet magnétique et collier Pur Noisetier? Pas prouvés encore une fois, et inefficaces pour moi;
  • Fermer les yeux? Oui, peut-être, sauf qu'on va le faire une fois qu’on commence à mal feeler. Dès le moment où les symptômes apparaissent, il est souvent trop tard;
  • Acupuncture, hypnose… Je suis rendue là, mais y’a des coûts. Je vous tiendrai au courant si, un jour, j’en fais l’essai!
     

Si vous avez envie de soutenir une personne avec le mal des transports, voici quelques choses utiles à savoir (et qui nous gossent) :

  • Ce qui nous scrappe la journée, c’est les arrêts secs et les départs rapides (le mouvement de balancier de la tête, c’est nope!). Alors si vous ne conduisez pas bien manuel, c’est sûr et certain qu’on n’embarquera pas avec vous. Sorry…);
  • Les virages (les sorties d’autoroutes entre autres, pire affaire!);
  • Les changements de voie brusques;
  • Les chemins sinueux dans les Laurentides (monte, descend, tourne);
  • Si le paysage est collé à notre visage (par exemple, en ville ou dans la forêt). L’acclimatation des yeux est encore plus difficile parce que ça défile plus vite;
  • La chaleur, le chauffage. Mauvais, mauvais, mauvais!
  • Être assis.e sur la banquette arrière de la voiture, c'est souvent un gros non parce que ça oblige à regarder le paysage défiler sur le côté;
  • S'il fait – 30 dehors et qu'on ouvre la fenêtre de la voiture, c'est soit parce qu'on commence à ne pas bien feeler, ou que c'est trop tard. L'air frais, ça nous aide. Pourquoi? Aucune idée! Mais c'est assez unanime;
  • S'il fait + 30 dehors, même chose. Ça ne sert à rien que vous nous disiez « Nenon, j'ai la clim', ferme ça! ». Relisez la phrase ci-haut.
     

Fait qu'on dirait qu’en gros, il n'y a pas grand-chose à faire. C’est pour ça que, souvent, on va préférer conduire. Si on accepte de se faire conduire quelque part, ça va être sur la grande route, idéalement. Y’a des journées où c’est correct, d’autres où c’est l’apocalypse. J'ai tendance à penser que ça peut entre autres avoir un lien avec le niveau de fatigue.

Une dernière chose : si, par malheur, un de vos passagers attrape le mal des transports, allez le reconduire chez eux pour qu'il puisse se reposer. Les symptômes peuvent durer jusqu’à TROIS JOURS, donc il ne faut pas prendre ça à la légère!

En passant, une personne sur trois a ou aura le mal des transports à un moment ou à un autre de sa vie.

À tou.te.s ceux et celles qui en souffrent, I feel you

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