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Des bières d’hiver pour réchauffer les cœurs!
Crédit: MaxyM/Shutterstock
L'une de mes grandes passions dans la vie, à part les chats et le sommeil, ce sont les bières artisanales (il y a eu une évolution parce que j'avais toujours détesté ça avant!). J'adore particulièrement les bières fortes, et plus elles sont foncées, plus je les aime. 

Une bière va me parler (figurativement là, habituellement je ne deviens pas saoule au point où ça devient littéral) quand son étiquette me susurrera l'un ou l'autre des mots suivants : caramel, rôtie, épices (cannelle, muscade, girofle, anis, gingembre, etc.), café, chocolat, noisette, whisky, etc. 

​Ces bières sont liquoreuses, opaques et couleur d'ébène et forment une mousse couleur sable. J'aime bien les appeler « bières-dessert » : je ne les prendrais pas pendant un repas en raison de leur forte personnalité qui supporte mal le partage des attentions avec d'autres saveurs.

Vous voyez le genre! Pis r'gardez donc, ça adonne que les bières d'hiver, aussi appelées bières de Noël ou pains d'épices liquides (omg), suivent cette même tendance! Comme les choses sont bien faites! Mes bières préférées pour ma saison préférée (suivie de près par l'automne). 

L'origine de ces particularités saisonnières est d'abord pratique. Au 17e siècle au nord de la France, à une époque où la conservation des aliments était un défi, la production brassicole se faisait au rythme des saisons, avec le fruit des récoltes estivales d'orge et de houblon. Elles étaient stockées jusqu'à l'automne, où l'on faisait de la place dans les réserves en se servant des restes pour faire une dernière brassée, plus concentrée en matières premières, donc plus forte et plus sucrée! Cette dernière (nommée « étrenne ») était offerte en cadeau aux clients et amis les plus fidèles, à une période qui coïncide avec notre temps des fêtes.

Eh bien, question de rester dans le mood, je vous propose une liste de ces pains d'épices liquides modernes que je souhaite découvrir pendant cette saison froide :

La Rubis Red, Le Trou du Diable (6 %)
Tirant son nom de sa robe rouge sombre, cette bière d'hiver de type irlandaise laisse présager un accord entre l’amertume végétale du houblon et des notes de caramel, de café, de noix et de fumée. Son faible taux d’alcool la rend déjà plus affable aux gens qui n’aiment pas l’aspect liquoreux des bières-desserts. À noter qu’elle ne semble être offerte qu’en fûts.


Crédit : Le Trou du Diable 
La Leffe de Noël, Leffe (6,6 %)
Bière semi-commerciale, elle s'annonce comme porteuse de clou de girofle et de caramel, réputée fruitée et épicée. Elle me semble assez générique, ainsi elle ferait une bonne première bière d'hiver pour quelqu'un qui ne tripe pas de prime abord sur ce type de bière!

Crédit : Guide des bières
La Messe de Minuit, Brasseurs du Temps (9 %)
Moi qui suis une grande amatrice de folklore, de traditions et de patrimoine québécois, je ne peux pas m'empêcher d'être séduite par le nom ainsi que l'étiquette de cette bière, qui représente une partie de mon enfance. Munie de sept épices, décrite comme un gâteau au pain d'épices liquide et promettant une explosion d'anis, d'orange et de raisin, je suis curieuse de l'essayer!
 

​Crédit : Référence Bière
La Grivoise de Noël, Trou du Diable (7,5 %)
Récipiendaire de nombreux prix, cette bière étrenne se drape de réglisse, de cardamome, de bonbons aux petits fruits et de piment fumé (!). Celle-ci attend déjà bien sagement dans mon frigo! Points boni pour l'étiquette, que je trouve sublime.
 
​Crédit : Le Trou du Diable 
Blanche-Neige, Dieu du Ciel (8,3%)
Une bière d'hiver alliant cannelle, coriandre et girofle. Surprise, il s'agit d'une bière blanche! Les bières blanches sont reconnues pour être légères et peu alcoolisées, mais ici, la microbrasserie est parvenue à concilier l'acidité typique à ce type de bière et les épices prononcées de la tradition hivernale. De quoi piquer la curiosité d'une capricieuse comme moi pour qui les bières pâles sont plutôt rébarbatives! 

​Crédit : Référence Bière
 
Dominus Vobiscum Hibernus, Microbrasserie Charlevoix (10 %)
Déjà, « Dominus Vobiscum » est une référence à la formule de salutation du prêtre au début de la messe latine, « Que le Seigneur soit avec vous » (et vous savez que les références au patrimoine marquent des points chez moi!). De ce que j’en ai lu, côté dégustation, c’est un spécimen à part, voire une expérience (lol). Apparemment qu’elle propose de se démarquer avec son alliance de baies sombres, de miel, de mélasse, de sucre brûlé et de notes boisées. Elle a aussi été comparée au gâteau aux fruits de Noël, donc ça promet.

Crédit : Saveur Bière
 
Gouden Carolus Noël, Het Anker (10,5 %)
Celle-là fait partie des plus iconiques de ce type de bière, notamment parce qu’elle est presque unanimement acclamée, mais aussi parce qu’elle est brassée en Belgique, là où tout a commencé pour la tradition des bières d’hiver. Rassemblant six sortes d’herbes et d’épices différentes pour trois types de houblon, elle me semble effectivement épique.

Crédit : Patey Boissons
 
Réserve de Noël, Les Trois Mousquetaires (11,3 %)
Ça fait quelques hivers que je la convoite, celle-là : cette cuvée spéciale annuelle a été décrite comme un pot-pourri de Noël en référence au mélange des épices qui s’y trouve. On retiendra notamment la présence de notes de cannelle, de vanille, de chêne (!) et de sapin baumier (!!). Parlez-moi de ça, une bière aux saveurs des forêts d’ici!

​Crédit : Référence Bière
 
Mention honorable à la cervoise Alésia, fruit d’une décennie de recherches pour pouvoir recréer fidèlement la boisson historique que consommaient les Gaulois il y a deux millénaires! 

Avez-vous goûté à l’une de ces bières? Qu’en avez-vous pensé?
 

 

 
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