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Les chaînes Facebook pour les causes : parlons-en!
Crédit: Lina_R/Shutterstock

Vous avez probablement déjà vu passer ou même été « victime » des chaînes sur Facebook. Vous savez, celles qui envahissent sans prévenir votre boîte de messages à coups de « Publie un cœur, ta couleur de soutien-gorge, ton déjeuner, tes bas…» en support à mille et une causes? Eh bien, nous n'y échapperons pas encore cette année. 

Depuis hier, j'ai reçu une quinzaine de messages privés me disant de publier un cœur, en support à la semaine de prévention du cancer du sein.

Bon. Premièrement, ce n'est PAS la semaine de prévention du cancer du sein. Elle n'existe pas, cette semaine-là. Il y a un mois spécifique pour le soutien à la cause du cancer du sein et c'est le mois d'octobre. Deuxièmement, bien que je sois parfaitement consciente que les gens sont bien intentionnés en publiant les petits cœurs, j'ai quand même un gros malaise. 

D'abord, parce que la chaîne mentionne de ne pas dire le « pourquoi » de la publication des cœurs. Certes, c'est pour faire jaser et pour que le monde se renseigne pour finalement découvrir la raison de ces publications, mais au final, je suis sûre que plein de gens ne se posent pas de questions et donc ne sont pas sensibilisés à une quelconque cause. Bref, c'est un non-sens. Ensuite, parce que ça ne sensibilise en rien, justement. 

Ce sujet est très sensible pour moi, spécialement quand il est question du cancer du sein. Mon but n'est pas de critiquer, mais d'essayer d'éveiller les consciences en montrant l'autre côté de la médaille.
 
 Ma mère est survivante de deux cancers du sein. Et les deux fois, c'est en réalisant son auto examen des seins qu'elle a trouvé ses tumeurs. La deuxième fois, c'était un mois après sa mammographie, revenue négative. Le cancer du sein étant le cancer féminin le plus répandu, il est important de parler d'auto-examen des seins. C'est important de savoir comment le faire, surtout les mammographies sont généralement refusées en bas de 30 ans. 

Alors, quand je reçois une panoplie de messages me disant de penser à mon auto-examen des seins, je ne peux pas m'empêcher de me demander « Combien de femmes savent vraiment le faire? » ou encore, « Est-ce qu'un cœur sur Facebook va vraiment m'aider à savoir comment on fait un auto-examen? » 

Voir 50 petits cœurs défiler, sans explications, sur mon Facebook, ben je me dis que c'est 50 liens comme celui-ci que nous pourrions voir à la place. 

Ou encore, un lien comme celui-là : qui permet aux gens de se renseigner sur la fondation, de contribuer à la recherche, de participer ou créer des levées de fonds. Ce sont des choses concrètes et qui aident réellement la cause. Qui aident les femmes et leur famille. 

Je suis peut-être naïve, mais je crois vraiment que de petits gestes arrivent à changer le monde. Même un petit pas à la fois… Mais ce geste doit avoir un sens. 

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