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Dialogues des carmélites : un bel opéra plein de solidarité féminine
Crédit: Yves Renaud

Quand j’étais en cinquième année du primaire, j’ai eu l’immense privilège d’avoir une enseignante qui emmenait ses élèves à l’Opéra de Montréal. Elle constituait de petits groupes de volontaires, dont je faisais partie, et nous pouvions bénéficier de tarifs très peu chers pour voir des spectacles grandioses, qui m’ont profondément marquée. J’ai donc eu la chance d’être initiée très jeune à la musique classique. Depuis, aller à l’opéra est pour moi un événement rare et toujours spécial.

Samedi dernier, j’ai eu le bonheur d’assister au spectacle Dialogues des Carmélites de Francis Poulenc, dans une mise en scène de Serge Denoncourt.

Crédit : Opéra de Montréal/Youtube

Dialogues des carmélites est un opéra en trois actes écrit en 1953. Il retrace le parcours de Blanche de la Force (interprétée par Marianne Fiset), une jeune aristocrate parisienne qui annonce à son père qu’elle souhaite entrer au Carmel.

Une fois sur place, elle doit justifier les raisons qui la poussent à joindre cet ordre religieux à la mère supérieure du couvent qui l’accueille. Blanche vit alors les derniers jours de sa chère communauté, menacée par la Révolution française – un événement historique qui n’est jamais nommé dans la mise en scène de Denoncourt, car ce dernier choisit plutôt de situer l’action dans un contexte de guerre intemporel.
La troupe de révolutionnaires envahit le couvent, mais Blanche parvient à s’échapper. La congrégation est alors dissoute et les religieuses, condamnées à mort. Elles montent dignement sur l'échafaud en chantant le Salve Regina.

C'est magnifique et très touchant de constater l'immense sentiment de communauté et de solidarité qui habite ces femmes, et ce, jusqu'à leur dernier souffle. Après bien des doutes et des remises en question, Blanche rejoint ses sœurs et meurt à leurs côtés.

Crédit : Yves Renaud

Denoncourt, que l’on connaît surtout pour ses mises en scène de théâtre, choisit de dépeindre l’action dans un décor épuré, minimaliste. Quelques meubles et de grands tissus blancs suspendus habillent la scène, superbement mise en valeur par des éclairages précis et poétiques.
 
La partition musicale, sous la direction de Jean-François Rivest, est interprétée avec brio par l'Orchestre symphonique de Montréal (OSM). La musique ponctue l’action à merveille et s’harmonise avec la progression dramatique.

Je suis vraiment heureuse d’avoir vu ce spectacle et j’espère que j’aurai la chance de retourner bien vite à l’Opéra! #SuchALady

Les Dialogues des carmélites sont présentés jusqu'au 4 février à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts. Pour plus de renseignements, vous pouvez jeter un œil à la page dédiée aux Dialogues sur le site de l'Opéra de Montréal ici!

Quelle place occupent la musique classique et l’opéra dans votre vie?

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