Aller au contenu
L’anxiété de performance : quand la vie est perçue comme un examen
Crédit: Chinnapong/Shutterstock

J’exige de moi-même une performance hors norme dans tous les domaines de ma vie, et ce, depuis ma plus tendre enfance. Je déteste effacer, faire des fautes et me tromper. Je veux être numéro un en toutes circonstances, mais c’est évidemment impossible. Je me sens incompétente quand je n’y arrive pas, mon estime de moi chute dangereusement. Pourtant, il me semble que dans la vie, il n’y a pas juste ça, la performance.
 
À l’école, j’ai appris que les erreurs sont associées à une certaine forme de faiblesse : quand on fait une faute, on perd des points, on coule un examen, on échoue. La remise des examens est tout de suite suivie d’une séance de comparaison de notes : je me sentais tour à tour valorisée et dévalorisée selon mon score et celui de mes compagnons de classe. L’affaire, c’est que bonne ou mauvaise note, je n’étais jamais satisfaite, j’étais obsédée par ma réussite. Je voulais avoir mieux et toujours du premier coup. La pression était grande, surtout avant les examens, mais qui n’est pas stressé.e avant un examen?
 
Et puis, je me suis mise à vouloir performer dans tous les domaines de ma vie. Il fallait que je sois la première dans tout ce que j’entreprenais, sans exception. Il me fallait une vie amoureuse sans échec, une vie sexuelle digne d’une performance olympique, une vie sociale remplie. Il ne fallait jamais que je fasse d’erreurs. Il ne fallait jamais de bas, que des hauts.

Rendue là, le mental breakdown est proche. 

 
Crédit : Giphy
Slow toute.

La vie n’est pas en noir et blanc : il y a pleins de nuances de gris. Les hauts et les bas sont utiles, voire formateurs. Mon parcours, aussi imparfait soit-il, c’est le mien et j’apprends à l’aimer sous toutes ses coutures. J’apprends tranquillement à relativiser ma vie et arrêter de la traiter comme une suite de performances.
 
Et vous, ressentez-vous cette pression constante de la performance?

Plus de contenu