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Sexisme et jokes plates : je n’ai plus peur de créer des malaises
Crédit: Fotos593/Shutterstock

Dans mon milieu de travail ou avec les gens qui ne sont pas mes amis proches, je suis une personne assez réservée. Je ne suis pas celle qui prend le plus de place et je ne parle pas nécessairement beaucoup. Cependant, j’ai remarqué que quelque chose dans mon attitude avait changé au cours de la dernière année. Je vous explique.

Ça fait longtemps que je suis féministe, mais ça fait moins longtemps que je ne suis plus gênée de le dire. Avant, je pouvais laisser passer des jokes sexistes sans dire un mot (mais non sans grincer des dents) et je gardais aussi le silence quand quelqu’un avait un propos super genré (dans les party de famille, par exemple). Par contre, je ne me gênais pas pour monter aux barricades quand j’entendais un propos raciste. Il y avait aussi cet excellent article qui parlait des conséquences de la dénonciation des commentaires inappropriés.

Maintenant, peu importe le lieu ou les gens avec qui je suis, je ne me gêne plus pour dire ce que je pense. Je crois sincèrement que c’est en confrontant nos idées qu’on peut faire avancer une cause : en semant des petites graines un peu partout. En plus, la majorité du temps, les personnes finissent par adoucir leur propos et réalisent l’impact de leurs mots. 

Une joke sexiste, raciste ou transphobe renforce les stéréotypes et les préjugés et empêche les choses d’évoluer. Il est important d’avoir conscience que même si vous, qui racontez ladite blague, comprenez les systèmes d’oppressions et les réfutez, ce n’est pas nécessairement le cas pour la personne qui entend votre joke.
Cela dit, mon point n'est pas d'arrêter de rire et faire des blagues sur ce qui nous entoure, mais plutôt de réfléchir à quand et comment les faire. Mais ça, on pourrait en faire un deuxième article (voire une thèse). Pas simple tout ça, n'est-ce pas?   

Bref, maintenant, je crée des frettes. Ça se peut que dîner avec moi ne soit pas de tout repos si vous commencez vos phrases par « les filles sont toutes pareilles… » ou « t'sais, là, Trudeau pis ses immigrants… ». Ça ne me fera pas de peine de faire couler des sexist males (or females) tears ou des racist tears, tenez-vous-le pour dit.

Pis, non, je ne me calmerai pas. Ha! 
 

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