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Être la fille qui dit tout ce qui lui passe par la tête, c’est stressant!
Crédit: Liderina/Shutterstock

Oui, je parle beaucoup. C’est un fait. Depuis que je suis jeune, on me rappelle incessamment que je parle vite, que je parle trop, que j’ai trop d’imagination ou que je pose trop de questions. C’est devenu une marque de fabrique, que j’apprends encore aujourd’hui à assumer.

Et même si j’essaie « d’accepter » cette partie de moi, j’ai toujours de la difficulté à ne pas me sentir coupable. Je m'explique.

J'ai beau parler beaucoup, je suis quelqu’un de très timide #TrueStory. Faire du small talk, pour moi, c’est difficile et stressant, à tel point que je suis du genre à canceller une sortie ou ne pas me présenter à un événement. Alors, si vous avez une réelle discussion avec moi, c’est que j’ai une certaine aisance avec vous… et c’est là que je commence à freaker.
Freak Out

Crédit : Giphy
 

Si je me sens à l’aise avec un.e ami.e ou un groupe de personnes, ça ne signifie pas nécessairement que j’ai envie de leur raconter ma vie ou tout ce qui s’y passe. Ça me fâche, car j’ai toujours ce sentiment d’autosabotage, après coup : je me dis que j’en ai trop dit, que j'ai trop parlé de moi, que je ne me suis pas assez intéressé aux autres ou que j’ai eu l’air d’une cruche en parlant de trucs pas rapport. Ça me tire beaucoup d’énergie aussi, car le lendemain, je passe mon temps à analyser ce que j’ai dit et comment les autres ont dû me percevoir.
 
En discutant un peu de ça avec d'autres personnes, j'ai pris conscience qu’on nous enseigne souvent, en tant que femmes, à ne pas trop parler. Juste par ces petites remarques distillées tout au long de notre jeunesse. Ou par certain clichés populaires « peu recommandables », comme celui de la gossip girl, qui par inversion nous conseillent de ne pas être trop bavardes. Une fois rendues à l’âge adulte, nous culpabilisons (moi, en tout cas).
Il y a aussi toute cette idée d’autosabotage, comme quoi une soirée qui, en temps réel, est agréable devient un désastre le lendemain, en y repensant. Moi aussi, j’ai le droit de m’amuser, de jaser avec des ami.e.s et de prendre un verre sans stresser et me demander si ce que je vais dire est inintéressant ou si je prends trop de place dans la conversation.
 
J'apprends à accepter cette qualité et je mets en garde toute future personne qui pourrait avoir une discussion avec moi. Oui, je parle beaucoup. Oui, je parle vite et je bégaie parfois. Oui, j’aime ça, raconter des histoires pas rapport – alors étonnez-vous pas si je vous raconte ma chute dans une marchette à 2 ans. Oui, je prends de la place. Mais n'hésitez pas à prendre la vôtre et, surtout, si je vous parle, c’est que je me sens (jusqu’à un certain point) à l’aise avec vous.
 
J’aime écouter aussi – et je pense savoir bien le faire, d’ailleurs. Je travaille fort sur moi, mais je réalise aussi que c’est une partie de moi et que je ne peux pas y faire grand-chose, que le naturel revient toujours : je suis la fille qui dit tout ce qui lui passe par la tête et qui peut parler pendant des heures, et pis c’est tout.

Crédit : Giphy
 

Avez-vous ce défauqualité aussi? Comment dealez-vous avec?

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