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« J’aimais mieux ton ex » : cette phrase qui ne se dit pas
Crédit: xdorin/Pixabay

L’an dernier, ma relation a été mise sur pause pendant quelques mois, à la demande de mon chum et non de la mienne. Je ne m’y attendais pas vraiment. J’étais tellement amoureuse de lui. Dans ma tête de rêveuse, rien au monde ne pouvait nous séparer. Nous ne vivions qu’une passe difficile avec des horaires qui ne concordaient pas, mais pas du tout. Pour lui, c’était plus confus que ça. Mais même dans sa façon de m’annoncer qu’il ne savait plus s’il m’aimait, il avait été galant, respectueux et ses joues se sont retrouvées pleines de larmes. J’étais incapable de lui en vouloir. Il avait simplement été honnête avec lui-même et avec moi.

De l’extérieur évidemment, tout ce qu’on voyait, c’était une fille qui avait ben de la peine et un méchant chum qui lui a causé cette peine. Pour moi, c’était clair tout de même que nous allions revenir ensemble sous peu. Aux yeux des membres de ma famille par contre, cela devait rimer avec « la porte est enfin ouverte pour dire tout ce que nous pensons de lui », car tout le monde a tenté de me consoler en me disant que je méritais mieux. Je méritais quelqu’un comme mon ex, d'ailleurs, ils ne comprenaient toujours pas pourquoi je l’avais laissé.

Ben oui! Ma famille en a profité pour me rappeler à quel point il était donc fin, le chum précédent. Ils en ont profité pour comparer les deux et en venir à la conclusion que je l’avais peut-être laissé trop rapidement, ce bon gars.  Selon leurs dires, mon chum actuel était trop gêné, donc trop plate pour une fille comme moi. Il me fallait quelqu’un de plus intéressant, comme mon ex, coudonc.

Ça m’a tellement, mais tellement fatiguée, et fait énormément de peine! Premièrement, le timing était terrible. Quand une personne vient de se faire laisser, bitcher l'ex, c'est non. Les souvenirs sont encore trop frais. Ça n'aide pas au fond. Même quand une personne vient de laisser quelqu’un, c’est non. Laissez-lui le temps d’en revenir.  Elle vient de prendre une grosse décision. 'Faut se rappeler aussi que malgré la peine et le mal, il y a eu du beau et du bon quelque part. 

J'aimais et j'admirais toujours mon chum. J'étais si heureuse avec l'homme qui me faisait rire et sourire tous les jours, sans exception. Entendre ma famille me dire que depuis des années, elle préférait mon ex ne m'a pas fait du bien. C'est comme si ma peine n'était pas justifiée, parce que mon chum n'était pas aussi digne de mon amour que mon ex. C'est comme s'ils m'avouaient enfin qu'ils ne voyaient pas mon copain de la même façon que moi. C'est comme s'ils ne me comprenaient pas et n'avaient pas confiance en mes choix.

Deuxièmement, comment peut-on oser juger la nature d’une relation intime de l’extérieur (sauf cas extrêmes bien sûr)? 
Oui, mon premier ex était sociable et charmeur. Il a bien su attendrir mes parents pour avoir leur pleine approbation. Mais ma famille ne sait pas que cet ex était narcissique, manipulateur et colérique. Cet ex que j’ai vu trouer des murs avec ses coups de poing quand il était fâché, je n’en voulais plus et je n’en revenais pas que mes parents osent dire qu’il était bien plus gentil que mon chum actuel. Cet ex me raccrochait au nez quand je l’appelais et qu’il jouait aux jeux vidéo. Cet ex était incapable de me supporter dans mes rêves et ambitions parce qu'il ne pensait qu'à lui. Cet ex m'en avait voulu de partir un mois à l'étranger, stage obligatoire pour finir mon DEC. Cet ex m’a trop souvent convaincu de lui faire l’amour alors que je n’en avais pas envie. L’aimeraient-ils autant s’ils savaient?

 

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