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Laissons le maquillage redevenir un jeu!
Crédit: Jeux-de-filles/pixabay

Je n’ai jamais considéré le maquillage comme réservé à quoi que ce soit ou à qui que ce soit. Je réalise par contre que la société catégorise celles (et ceux) qui se maquillent (ici, le mode féminin est utilisé pour alléger la lecture du texte) : il y a celles qui se maquillent systématiquement, dès la sortie du lit ; ces mêmes personnes qui disent qu’elles ne se ressemblent pas sans maquillage. Puis, il y a celles qui se maquillent aussitôt que la journée est importante. Celles dont le dicton ressemble à « jamais la fin de semaine ». Puis, celles qui se maquillent uniquement lors des grands événements type, Noël, anniversaire, mariage, etc. Ou encore, celles qui ne se maquillent jamais. Qui ne possèdent pas de maquillage du tout.

Et moi? Moi je me maquille quand j’ai le goût, fuck les conventions. Je ne me maquille pratiquement jamais. Me faire un maquillage total du visage me prend environ une heure et j’ai rarement cette heure-là. Alors le matin, un peu comme je décide comment je m’habille et si c’est une journée veston ou legging de yoga (J’ai, heureusement, cette liberté-là dans mon quotidien), je décide si je me maquille un peu, beaucoup ou pas du tout. Et ça sème les commentaires des gens trop curieux. Lorsque je ne suis pas maquillée du tout, j’ai « l’air fatiguée ». Lorsqu’en me réveillant, j’ai envie de faire mon teint aussi, je suis donc bien chic! Je dois avoir un rendez-vous galant. « Comment il s’appelle? » Et si j’avais seulement envie de me maquiller ce matin?

Pour moi, le maquillage a toujours été, et restera toujours, un jeu. Je me maquille parce que j’aime jouer avec les couleurs. L’espace d’un instant, mon visage devient une toile et mes fards, de la peinture. J’aimerais tellement qu’il en soit ainsi dans la société. Que ceux qui se maquillent le fassent par choix et non par pression sociale. Que les jugements et les catégorisations n’existent pas. Autant pour celles qui vont acheter du lait au dépanneur maquillées que pour celles qui se présentent à un mariage sans maquillage. (Je plaide coupable pour les deux!)

Pourquoi n’offririons-nous pas à tou.te.s, mais surtout aux générations futures, une vie libre du fardeau du maquillage? Où le choix de se maquiller ou pas serait similaire au choix des chaussures portées cette journée-là. (Les rouges ou les bleues?) Où la société n’exercerait pas un rôle de jugement et où les chances de décrocher un emploi ou d’obtenir une reconnaissance sociale ne passeraient pas obligatoirement par une couleur de rouge à lèvres. Il est temps de s’amuser, la journée sans maquillage, c'est la date que vous voulez!  

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