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La fois où j’ai payé 880 $ sans avoir l’appartement promis – Partie 1
Crédit: Shutterstock

Ici, au Chili, paraît-il que donner un mois d’avis pour libérer son loyer est quelque chose de commun. Notre colocataire qui nous louait une chambre nous a donc « gentiment » donné 45 jours pour trouver un nouveau nid, mon petit mari et moi. Personnellement on trouvait ça très short considérant que j’étudie jusqu’à la fin avril, n’ai pas encore de permis de travail et que petit mari vient tout juste de trouver un nouvel emploi.

45 fuckings jours pour trouver un appart
Crédit : wow247
 

Cette fois, plus question de compter sur une tierce personne. On souhaitait trouver quelque chose juste pour nous. S’ensuivit donc la procédure normale pour trouver un appart, c’est-à-dire visiter des sites Internet et faire la liste des possibilités.

Il faut dire que la vie est chère ici, dans la capitale du Chili et que les salaires ne sont pas très élevés. On cherchait quelque chose dans notre budget, soit autour de 500 $* à deux. À ce prix, on pouvait penser à un petit appartement vieillot ou encore un studio neuf, sans meubles ni autres frais inclus.

Après quelques jours de recherches et avoir passé quelques coups de téléphone sans succès, on est tombé sur ce qui semblait être pour nous le jackpot : un petit appartement avec balcon en plein centre-ville, meublé, avec l’eau, le gaz et l’électricité à 440 $*. On a sauté sur l’occasion et envoyé une demande d’information par courriel.

Le jour suivant, on avait une réponse du propriétaire qui nous envoyait davantage de photos de l’appartement qui venait effectivement meublé et incluait non seulement l’eau, le gaz et l’électricité, mais aussi le câble et l’Internet. On hallucinait, c’était exactement ce que nous cherchions! Il était aussi ouvert à l’idée que nous soyons des étudiants étrangers et même au fait que nous ayons un animal. À ce moment, on aurait dû avoir un premier son de cloche. Mais petit mari et moi sommes trop bons et honnêtes, nous allons le démontrer plus tard…

Jusqu'ici tout semble normal.
Crédit : Elizabeth Dupont/Capture d'écran
 

Le propriétaire affirmait être un ingénieur chimique grec ayant acheté cet appartement lorsqu’il était venu travailler ici pendant cinq ans. Un emploi plus payant l’avait ramené à Athènes et il cherchait à louer cet appartement.

Il affirmait vouloir avoir une relation de confiance avec ses locataires et nous demandait d’expliquer un peu qui nous étions. Si cela convenait, il soulignait qu’il trouverait une manière d’arriver à nous passer les clés et signer les papiers même s’il se trouvait en Europe.

Après que nous ayons répondu à ses questions, il nous a renvoyé un message dans lequel il nous louangeait. Il expliquait qu’il nous faudrait passer à travers Airbnb pour procéder. Je ne comprenais pas pourquoi, mais j’avais confiance parce que je connais le site. Il nous faudrait faire un paiement d’un mois en plus d’un mois de garantie, ce qui est la façon de faire ici pour toute location d'appartement. Un agent Airbnb recevrait le montant et nous transmettrait par la poste les clés et le contrat notarié. Nous aurions alors deux jours pour inspecter l’appartement et décider s’il nous convenait (là est notre plus grosse erreur : ne pas l'avoir visité avant de payer, right?). 

À la réception du message de Airbnb, j’ai cliqué sur l’onglet du courriel qui disait « assistance technique en ligne » de Airbnb. Une fenêtre de discussion en ligne s’est ouverte et j’ai demandé si c’était sûr comme méthode, si dans le cas où l’appartement ne conviendrait pas on pourrait ravoir nos sous.

La personne m’a demandé les coordonnées du propriétaire et m’a assuré après vérification que son identité était validée. Je me sentais en confiance.

Rien ne laissait présager qu'on ne faisait pas affaire avec le vrai système Airbnb dans ce courriel
Crédit : Elizabeth Dupont/Capture d'écran

 
Nous avons donc fait le paiement de 880 $. Une somme dont nous ne reverrons jamais la couleur.

La suite et le dénouement dans un prochain article.

*NDLR – Tous les prix dans le texte sont en dollars canadiens. Ceux sur les photos sont évidemment en pesos chiliens (CPL). Mille pesos chiliens valent 2 $ canadiens.

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