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Cette année, les brassicacées sont élus légumes choux-choux
Crédit: josealbafotos/Pixabay

À l’image de l’univers du vêtement, l’agriculture connait aussi des tendances. Au printemps, je réfléchis aux couleurs, aux formes et aux textures que prendront mon jardin. Mon défilé à moi, c’est La Fête des semences au Jardin botanique. Je deviens alors à la fois designer potagère et cliente compulsive.
 

Culture de colza (Brassica napus)
Crédit : flyupmike/Pixabay

Chaque année, le National Garden Bureau américain célèbre une famille de plantes potagères : en 2017, les brassicacées sont à l’honneur. Anciennement, ils étaient appelés « crucifères » en référence aux quatre pétales en forme de croix caractéristiques de cette famille. Les choux (-rave, -fleur, chinois, de Bruxelles et pak choï), les brocolis, les radis et les navets sont les espèces plus connues ;  les roquettes, les rutabagas, les moutardes, le cresson et le colza sont aussi inclues. Il s'agit d'une des rares familles à tolérer une exposition à la mi-ombre et le froid. À l'exception de la piéride du chou, je n'ai jamais eu de problèmes avec les brassicacées. C'est une culture facile et généralement hâtive. Voici trois cultivars à essayer cet été!

 Crédit : Damien Creatz/Unsplash

Les radis d’été gagnent la palme du meilleur légume de balcon. Ils sont compacts et leur croissance est rapide. Une trentaine de jours suffisent à la plupart des cultivars pour atteindre leur maturité. Ils se sèment au printemps, dès que la terre se travaille, puis tout au long de l’été au fur et à mesure de la récolte. Bien arrosés, ils seront plus doux ; à l’inverse, il faut réduire la quantité d’eau pour un goût piquant. J’aime bien les jolies couleurs du mélange de radis d’été de la compagnie semencière montréalaise Terre Promise.
 
Le chou frisé, ou kale, est aussi un légume facile à cultiver. Il est possible de partir les semis à l'intérieur quatre semaines avant le dernier gel*, mais il se sème aussi directement en terre dès le début du mois de mai. Le kale peut être planté dans des bacs ou des pots. Cueillies jeunes, les feuilles se vendent sous le nom de baby kale. À maturité, environ deux mois après la transplantation, elles peuvent mesurer plus de trente centimètres. En ne récoltant que ce qui est nécessaire pour cuisiner, le plant peut continuer sa croissance et produire ainsi tout l’été. Il existe une grande variété de cultivars : le Siber-Frill, le Red Russian et le Dwarf Blue Curled sont quelques exemples que je trouve très beaux. Cette année, j'ai ajouté à ma collection de semences le Lacinato (aussi appelé kale dinosaure).
 

Crédit : Skitterphoto/Pixabay

 
Pour épater la galerie, il faut cultiver les choux de Bruxelles. Ils poussent tout le long d’une grande tige principale. Le cultivar Red Rubine me fait ca-po-ter : la couleur de ses feuilles est digne d'un tapis rouge… Petite curiosité : on dit que les choux de Bruxelles, comme le kale, seraient meilleurs cueillis après les premiers gels hivernaux.

En bonus, je présente cet incroyable hybride qui n’existe que chez Johnny’s Selected Seeds. Il s’agit d’un croisement entre le kale et les choux de Bruxelles : les Kalettes Autumn Star. Je n’ai pas encore tenté de les cultiver (c’est vraiment tout récent!), mais ils font partie de ma liste d’expériences à faire cette année…

Bonne saison!

* À Montréal, la date moyenne du dernier gel est autour du 15 mai. Néanmoins, il est préférable de mettre en terre les plants les plus sensibles au froid à la fin mai et même au début juin. Je pense aux tomates, courgettes et haricots. Certains autres ne sont pas dérangés par de basses températures telles que les pois, la coriandre, le persil et les choux!

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