L'envers du monde du culturisme (et la fois où j'ai assisté à une compétition de fitness)

Le 23 avril dernier, j’ai assisté à la compétition fitness d’un de mes très bons amis à l'occasion du Québec Open de l’ouest (APQ) qui avait lieu à Saint-Jean-sur-Richelieu. Voyez-vous, cet ami est un entraîneur privé et un culturiste. Ça ne veut pas dire que sa vie tourne seulement autour du gym, de ses carbs intake, de ses cheat day et de de la grosseur de ses bras, mais c’est ça (joke).

Crédit : Giphy

J’étais pas mal excitée d’assister à ladite compétition. Les athlètes sont magnifiques, au meilleur de leur forme et ont travaillé fort pendant très longtemps pour se rendre jusque-là.

Je ne vous cacherai pas que le monde du fitness, c’est superficiel au boute. Mais attention, superficiel ne veut pas dire vide ou ignare : ce genre de compétition est axée sur les qualités physiques des athlètes. Ces gens sont dotés d’une détermination, d’une constance et d’une motivation assez intenses merci. Ce mode de vie n’est pas pour tout le monde ; c’est très exigeant mentalement et physiquement. En gros, c’est une compétition d’esthétique qui juge l’apparence globale d’une personne. On a tous des intérêts différents, pis c’est ben correct de même.

Le show commençait à 8 h 30 et j’étais super fébrile. Sûrement pas autant que mon ami, mais proche. Je suis arrivée dans la salle principale et j’ai eu l’impression d’entrer dans un sac de Doritos parce que tout le monde était orange. Ça sentait le spray tan au pied carré en mautadit là-dedans. Les compétiteurs.trices étaient prêt.e.s : les hommes avaient leur plus belle bobette fluo des années 80 et les femmes portaient leur bikini avec tellement de cristaux que j’ai failli brûler ma rétine. Ça shinait bright comme un diamond ce beau monde-là.

Mon ami est finalement monté sur le stage avec les autres athlètes de sa catégorie (Homme Physique dans les plus grands). J’étais super fière de lui : il était souriant, confiant, calme, prêt, musclé à l’os et le plus orange de tous. #CommeChesterTheCheetah

Dans la salle, il n’y a jamais de silence. Les spectateurs.trices encouragent les athlètes qu’ils.elles sont venu.e.s voir. Alors moi (avec ma maudite grand’yeule), j’ai encouragé mon ami comme il se doit en hurlant son nom comme un coq à l’aube. J’étais vraiment de son bord et je voulais que tout le monde le sache. #TeamChester

Crédit : Giphy

Ça passe très vite, chaque catégorie reste sur la scène entre cinq à dix minutes. Alors quand le juge call une position, mieux vaut connaître son Kamasutra parce que sinon, on est out assez vite merci.

J’ai été voir mon ami tout de suite après qu’il soit sorti de la salle. Je l’ai aperçu de loin en train de manger un sac de bonbons et un sac de chips en même temps. Sa diète était tellement stricte dans le dernier mois qu’il ne pouvait pas se permettre de tricher. Laissez-moi vous dire qu’il en a profité en masse par la suite.

J’ai adoré mon expérience. Pour être une fitgirl moi-même, je baigne dans cet environnement. Puis ce monde est vraiment différent de ce que l’on peut parfois s'imaginer. J’ai rencontré un paquet de gens depuis que je suis dans l’univers du fitness. Des gens qui sont fleuristes, dentistes, étudiants, coiffeurs, enseignants.es, artistes, avocats, garagistes, policiers/policières, médecins, alouette. Des gens qui dévorent des livres, qui font de la moto, qui écoutent de la musique classique, qui font de la lutte, qui vont visiter des musées, qui font de la course automobile professionnelle, qui sont passionnés, qui sont ouverts aux autres, qui discutent, qui se renseignent, qui sont curieux…

Je sais que le stéréotype est difficile à briser. Le monde des gyms est bourré de préjugés. C’est une réputation qui colle à certaines personnes, mais pas à tous. Heureusement.

Il faut se rappeler que derrière la peau Cheez Whiz, il y a des humains. Des humains qui sont non seulement beaux à l’extérieur, mais magnifiques à l’intérieur. Des humains qui sont précieux et qui ont un paquet de choses à partager et à nous apprendre. Eux aussi.

Comme l’adage le dit si bien, il ne faut jamais se fier à la couverture d’un livre.

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Crédit : Catherine Légaré

*Justin, tu as de quoi de quoi être fier de toi, mon ami. Tu étais impressionnant sur le stage.
Bravo encore, t’es le meilleur The Juster.