Faire du bénévolat au Nicaragua : une façon enrichissante et peu coûteuse de voyager

L’été dernier, une soif d’aventure incontrôlable m’a appelée. Étant devenue femme à la maison depuis un an, j’ai ressenti un fort désir de vivre quelque chose de nouveau, quelque chose rien qu’à moi et juste pour moi. Je me suis alors souvenue d’une auberge jeunesse que j’avais visitée au Nicaragua, dont plusieurs employé.e.s étaient des bénévoles qui échangeaient leurs temps et services pour un endroit où vivre, de la nourriture, des cours de yoga et des planches de surf. Pour une yogi et surfeuse (très) débutante telle que moi, ça sonnait comme un rêve! Alors, sans trop y réfléchir, j’ai contacté les propriétaires et soumis ma candidature. Je ne peux vous décrire mon niveau d’excitation lorsque j’ai reçu leur réponse qui me confirmait que j’étais choisie parmi leur équipe de volontaires des mois d’octobre et novembre! C’est donc le 27 septembre 2016 que j'embarquais dans un avion à destination du Nicaragua, vers une aventure de deux mois qui allait changer ma vie.

Superbe vue du petit village d'El Transito au coucher du soleil
Crédit : Andréane Leblanc

Il faut se le dire, vivre dans un hostel, ce n’est pas constamment la fiesta! Pour une fille comme moi qui apprécie son petit confort et ses nombreux moments de solitude, ça a été tout un changement. Certains aspects m’ont demandé plus d’adaptation, par exemple, partager un dortoir avec quatre autres personnes (bye espace personnel!). Côtoyer les client.e.s 24/7 veut aussi dire être polie, accueillante et amicale 24/7, spm pas spm. Aussi, avec des voyageurs et voyageuses de passage pour peu de jours, il est parfois impossible de créer des liens qui dépassent la traditionnelle conversation: « Tu fais quoi dans la vie, tu es ici depuis quand? » et ça peut devenir redondant et un peu lassant.
 

Ces petits aléas du quotidien ne sont toutefois rien comparés aux apprentissages et aux rencontres extraordinaires que j’ai faits au Free Spirit Hostel.

1. J’ai vécu dans une superbe auberge à l’ambiance familiale et ouverte, située directement sur la plage (littéralement à dix secondes de l’océan Pacifique!). S’endormir et se réveiller au son des vagues, c’est magique!
2. J’ai pu m’imprégner totalement de l’atmosphère d’un pays où volcans et océan se côtoient magnifiquement.  
3. J’ai perfectionné mes habiletés au surf et fait croître mon aspiration à devenir professeure de yoga tout en pratiquant mon espagnol.
4. J’ai expérimenté la méditation et ses nombreux bienfaits.
5. J’ai passé des soirées à regarder les étoiles, tellement nombreuses lorsqu’on s’éloigne de la pollution lumineuse urbaine.  
6. J’ai lu des livres fascinants qui m’ont fait voir la vie d’un tout autre oeil.
7. J’ai eu d’innombrables conversations philosophiques et captivantes sur des sujets existentiels (ou non).

Moi qui tente de devenir meilleure en surf Ha!
Crédit : Chris Garraway
 

Mais surtout, ce voyage en solitaire aux confins de ma zone de confort m’a permis de rencontrer des personnes aussi fabuleuses et inspirantes en dedans qu’en dehors et de créer des liens uniques, précieux et sans frontières avec elles. Au passage, j’en ai aussi appris plus sur moi-même dans ces deux mois que dans les cinq dernières années. Tout ça en contribuant au bien-être et au plaisir des voyageurs et voyageuses, eux et elles aussi en quête d’aventure.

J’espère sincèrement que ce petit texte aura su vous transmettre l’envie de vivre de nouvelles expériences et de voyager, parce que c’est lorsqu’on s’aventure au-delà de nos horizons et qu’on saute à pieds joints vers l’inconnu que la phrase de Neale Donald Walsh « la vie débute là où se termine notre zone de confort » prend tellement de sens.

Avez-vous déjà voyagé de cette façon? Avez-vous vécu une expérience semblable qui a eu un aussi grand impact pour vous?