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Shay Neary, première mannequin transgenre taille plus
Crédit: shadeyshay/Instagram

Le mois de décembre 2016 est passé à l’histoire pour avoir vu le tout premier modèle transgenre taille plus obtenir un contrat de mannequinat, nommément pour la campagne Printemps 2017 du détaillant de mode grandes tailles new-yorkais Coverstory.

Plus récemment, en avril dernier, le nom de Shay Neary est réapparu dans l’actualité : elle venait d’officialiser sa collaboration avec la marque britannique inclusive Yours Clothing, qui tient des tailles allant du 16 au 36. La mannequin a publié sur leur blogue une liste de conseils de style pour personnes trans, et milite sur ses réseaux sociaux pour la diversité corporelle.
 


Crédit : shadeyshay/Instagram

Bien qu’il y ait, comme on dit, encore du chemin à faire, considérant que les campagnes publicitaires de Printemps et Automne 2016 se sont démarquées par l’absence criante de représentation trans avec une seule apparition, l'obtention du contrat pour Neary est quand même une bonne nouvelle.
 

Crédit : shadeyshay/Instagram

En effet, comme l’exprime cette dernière, lorsque les designers cherchent des modèles trans, ils veulent que leur identité de genre paraisse. Leurs préférences se portent donc sur la minceur et l’androgynie, parce que ça fait plus « haute couture ».  Les designers peuvent ensuite se servir de leur « inclusivité » visible pour se faire valoir dans la presse.


Crédit : shadeyshay/Instagram

Neary a donc longtemps été ignorée par le monde de la mode, et lorsque des photographes de mode s’intéressaient à elle, c’était pour des séances à nu, parce que bizarrement, ils ont le réflexe de ne vouloir célébrer la diversité et la différence que dans la nudité.


Crédit : shadeyshay/Instagram

Il est certain que l’industrie de la mode a besoin de cesser la pratique du tokenism (créer l’illusion de l’inclusivité par la présence ténue et temporaire de membres de minorités sociales dans le but de donner une apparence d’équité, d’éviter des accusations de discrimination sociale et de faire bonne figure). L’inclusion doit se faire de façon naturelle, authentique, et, on l’espère, en ne représentant plus d’intérêt médiatique tellement ce sera normalisé. 

En attendant, avec seulement 0,17 % de femmes trans ayant foulé les passerelles lors des défilés d’automne 2017 (New York ayant le monopole de leurs apparitions devant Paris, Londres et Milan), et une seule mannequin trans taille plus dans le monde, il y a de quoi être préoccupé.e.s, mais aussi de quoi se réjouir, 2017 révélant une tendance pour faire une plus grande place à la diversité.

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