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Ma petite sexu ordinaire

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Ma petite sexu ordinaire
Crédit: Issara Willenskomer/Unsplash

Il était une fois une jeune femme qui n'avait jamais que très peu envie de sexe…
Toute une prémisse, pas vrai? Moche, me direz-vous, et vous avez raison. Je recommence!

D'aussi loin que je me souvienne, la sexualité était tabou dans ma famille. On ne m'a pas parlé de la découverte de mon corps quand j'étais petite, je n'ai même aucun souvenir de m'être tripotée. Bref.

Une fois l'adolescence arrivée, ma mère m'a brièvement parlé des menstruations. Je me souviens qu'elle ait mis une serviette hygiénique dans mon sac à dos et qu'elle m'ait dit grosso modo l'équation suivante : menstruations + sexe = enceinte. D'ailleurs, elle ne s'est pas gênée pour me le rappeler tout au long de ma puberté. Ce qui est absurde, quand on y pense, puisqu'elle m'interdisait d'avoir un amoureux HA!

Encore une fois, je pense avoir réprimé bien vite mes pulsions sexuelles et la masturbation. La seule pulsion qui subsista fut la réaction spontanée et normale de mon corps quand je lisais un extrait dans mes romans qui était érotique et explicite. Là, mon esprit vagabondait et la romantique adolescente que j'étais se faisait des scénarios. Mais je vous jure que jamais je ne me suis touchée et laissez-moi vous dire que je trouve cela grave.

 

Crédit : lesfoliespassageres/Instagram
 

Maintenant que je suis adulte, en couple depuis quelques années et que j'ai fait l'amour avec ma douce moitié, je constate que ma vie sexuelle ne va pas bien. Mon homme a de grands besoins, il aime ça, le sexe, et il a le droit. J'accepte ça très bien, mais il comprend un peu moins mon comportement au lit.

Je n'aime pas frencher, je n'aime pas faire une fellation, je ne ressens presque pas de sensation ou de plaisir quand il me pénètre. Lorsqu'il me caresse en guise de démonstration d'affection ou de préliminaire, je capote parce que je sais ce qui s'en vient. Ça m'arrive de dire non, de trouver des compromis (lui donner du plaisir, car je ne veux pas faire l'amour, et ce même si je n'aime pas ça) ou… de me laisser faire. Parce que j'aime le fait qu'il ait du plaisir, je suis fière qu'il aime mon corps pour ce qu'il est, heureuse même qu'il me désire alors que je ne me trouve pas particulièrement belle. Bref, parce que je l'aime.

Cela dit, j'ai beaucoup cheminé durant les dernières années. J'ai trop longtemps eu un dédain pour le corps humain et les organes génitaux. Maintenant que j'ai un homme merveilleux dans ma vie et que je suis passée par la grossesse, les choses ont changé. Mais il reste que sans le sublime cunnilingus, je n'ai pas de plaisir. Est-ce que j'en souffre? Sincèrement, non.

J'ai lu beaucoup sur le sujet et j'ai regardé la série Sexplora animée par Lili Boisvert. J'ai appris beaucoup de choses, entre autres à me déculpabiliser et m'accepter comme je suis. Bien entendu, je me suis demandé ce qui clochait avec moi, et je pense avoir une piste : l'asexualité. Peut-être que les réponses se trouvent dans ce petit mot. À suivre.

Avez-vous une libido qui sort de la norme? Aimez-vous (ou pas) le sexe?

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