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Avoir accès à Internet à l’étranger, ce n’est pas seulement pratique
Crédit: Bonnie Kittle/Unsplash

À Montréal, je suis accro à mon cellulaire et à Internet. Les yeux rivés sur celui-ci du matin au soir, c’est toujours une décision difficile pour moi de me brancher ou d'être déconnectée d'Internet lorsque je suis à l’extérieur du pays.

Habituellement, j’opte pour une utilisation très limitée d’Internet afin de mieux profiter de mon voyage et de vivre le moment présent. Je ne mets des photos de mes voyages que très rarement sur les réseaux sociaux. Par contre, cette fois-ci, c’est un peu différent. Je travaille à former des gens sur l’utilisation du Web et je fréquente donc assidûment Facebook et cie. pour monter mes formations.

À l’extérieur du pays, c’est utile d’avoir Internet d’abord pour vérifier les itinéraires, avoir accès à Google Maps, se tenir informé.e.s des événements à venir sur Facebook. C’est aussi pratique pour écouter des séries sur Netflix ou pour passer le temps. Ensuite, c’est utile d’avoir des nouvelles de la famille et des amis, de se téléphoner à l’occasion, de partager les joies et les peines du voyage, planifier son retour, ses horaires d’emploi, payer ses comptes… Bref, ne pas être complètement déconnecté.e.s du pays.

Sauf que, la raison pourquoi je trouve cela difficile d’être connectée sur les réseaux sociaux et sur Internet, c’est que je ne décroche pas vraiment du Québec. D’abord parce que je continue d’être connectée pour mon travail, de gérer mes courriels et de faire des suivis avec mes clients, puis parce que je vois toutes les photos et les invitations aux partys et événements auxquels je ne peux pas assister. (Et entendons-nous, Montréal est la capitale des événements et festivals, surtout l’été!). En étant occupée à regarder ce qui se passe dans la vie de mes amis montréalais, je profite un peu moins de ce qui se passe ici.

Ce qui est le plus frustrant de regarder mes réseaux sociaux à distance, c’est de rester un peu impuissante devant ce qui se passe au Québec. De regarder, de loin, les nouveaux couples se former, les bébés naître, les mariages avoir lieu, les amis divorcer, tristes, déprimés, et ne rien pouvoir faire, de n’avoir qu’un clavier et 4 000 km pour les consoler. C’est de voir mon quotidien montréalais évoluer et changer, jour après jour, sans même pouvoir y collaborer.

Ce qui est difficile aussi, c’est de vivre le moment présent. C’est facile de dire « Nous prendrons un café à mon retour! » ou alors de regarder les offres d’emploi et les contrats de travail. C’est facile de remplir son agenda de propositions amicales et même d’accepter l’offre d’une date quelques semaines d’avance. Sauf que la perspective du retour prend alors la place du moment présent.

Pourquoi je prendrais le temps de planifier prendre un café au Québec plutôt qu’aller en prendre un avec un.e nouvel.le ami.e d’ici? La constatation de tout cela me fait revoir le temps passé à regarder ce qui se passe à Montréal et à me contenter de donner des nouvelles à mes êtres chers quelques fois par semaine.  

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