Aller au contenu

Je suis tiède

Auteur: Magalie Biron
Partagez : facebook icon twitter icon
Je suis tiède
Crédit: Alexa Mazzarello/Unsplash

Je suis tiède, pis j’en suis vraiment satisfaite. Je m’explique bien que j’aie des opinions tranchées et que je n’en déroge pas, j’estime que je vis le reste de ma vie en nuances de gris (insérez votre joke de 50 shades ici). Quand j’aime quelque chose, j’aime ça. Je m’investis de manière correcte et non je ne donne pas mon 100 % en permanence. Parce que si je donnais sans cesse mon 100 %, il ne me resterait plus beaucoup de jus.

J’ai envie de faire un travail que j’aime, mais je n’ai pas envie de m’y donner corps et âme, c’est la même chose pour mes hobbys. Je n’ai juste pas envie de me donner en entier et je pense que c’est vraiment correct. Je ne suis pas passionnée. J’aime énormément de choses, j’ai des intérêts variés et j’aime tout découvrir. Mais justement, mes intérêts sont variés et je ne peux pas m’adonner qu’à une seule chose sans me lasser. Je fais souvent plusieurs choses à moitié, plutôt qu’une chose à la perfection. Ce n’est pas ce qui fera de moi une experte dans un domaine précis, c’est certain, et ce manque d’investissement peut parfois être un défaut. Pourtant, je trouve ça chouette de m’intéresser à différents trucs, à explorer et surtout à varier sans me prendre la tête avec des pressions perfectionnistes.

Cet aspect de ma vie se répercute également dans mes choix, dans mon mode de vie. Si je trouve ça vraiment important d’essayer d’adopter des modes de vie éthiques, je ne me retrouve pas dans les modes de vie plus absolus. Je ne mange pas de viande au quotidien, mais je ne m’identifie pas comme une végétarienne, car je m’accorde des exceptions. Je respecte ceux qui ne pensent pas comme moi, mais je ne pense pas que ce soit tout le monde qui ait la volonté et le désir de changer entièrement son mode de vie.  Et je ne pense pas que ce soit nécessaire pour avoir un impact positif. Quand je compare l’impact que j’ai par exemple, en mangeant de la viande quatre ou cinq fois par année à celui que j’en aurais en en mangeant jamais, je ne vois pas pourquoi je devrais me restreindre à un mode de vie et un cadre strict alors que je ne suis pas bien dans l’absolu.
 
Je parle de végétarisme, mais ça va bien plus loin. On dirait que dès que l’on se trempe le pied dans un nouveau mode de pensée, il faudrait tout de suite se jeter tête première. Dans la vie, comme dans cette métaphore, j’aime mieux me glisser dans la piscine étape par étape. Y fait froid t'sais . Et je ne crois pas que parce que je ne fais pas les choix les plus éthiques dans tous les aspects de ma vie que les efforts que je fais actuellement sont inutiles. Pour moi, la vie n’est pas tout ou rien et je suis lasse de ressentir cette pression. C’est pas comme si les pressions inutiles manquaient à ma vie anyways.

Je suis tiède et ça me satisfait parce que de toute manière, c’est la température la plus confortable.

Plus de contenu