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Le fentanyl à Montréal : réduire les risques liés à la consommation
Crédit: Mementosis/Visual Hunt

Si vous avez suivez un peu ce qui se passe dans le monde, vous avez probablement entendu le mot fentanyl dans la dernière année. Le fentanyl est un opioïde prescrit contre la douleur. C’est un analgésique 100 fois plus puissant que la morphine. Cent comprimés de morphine pour un de fentanyl, c’est pas rien! Ce n’est pas nouveau, mais ce qui est différent à propos de cette substance, c’est qu’elle est de plus en plus présente dans la rue.

Les surdoses, comme les sept incidents rapportés la semaine dernière sur l’île de Montréal, ont donc beaucoup plus de chances de se produire. Et lorsque ça produit, ça vient souvent avec un arrêt respiratoire, ce qui n’est pas tant compatible avec la vie. Malheureusement, ce n’est pas parce que vous ne prévoyez pas consommer de fentanyl en soi que vous êtes 100 % à l’abri de tout danger. Les cas les plus récents montrent que le fentanyl est mélangé à de la cocaïne et de l'héroïne, tout simplement parce que ça coûte moins cher à produire.

Comment faire pour éviter les mauvaises surprises? Changer certaines habitudes de consommation.
 

  1. Ne consommez pas seul.e. Ça semble un peu simple, voire niaiseux, mais les effets arrivent si vite que vous n’aurez peut-être pas le temps de demander de l’aide. Si vous êtes un groupe, ne commencez pas tous en même temps. Les sites d’injections supervisés sont aussi une excellente option pour être en sécurité et il y a toujours des intervenants sur les lieux. 
  2.  Restez vigilants. Parfois les gens ont la perception que parce qu’ils utilisent des substances provenant de la pharmacie, c’est moins dangereux, mais c'est faux. Des surdoses chez les personnes qui en prennent pour de fortes douleurs arrivent également.
  3. Si vous consommez, prenez de plus petites quantités à la fois. Comme ça, c’est plus facile de gérer si le feeling que vous avez n’est pas l'effet anticipé ou que ce qu’on vous a donné est trop fort.
  4. Si vous pensez être ou connaissez des gens qui pourraient être à risque, renseignez vous sur l’antidote aux opioïdes, la naloxone (ou Narcan). Depuis quelques mois, la réglementation s’est assouplie entourant la vente et la formation pour l’utilisation de ce médicament. Les pharmacien.e.s n’ont pas besoin d’ordonnance pour vous en fournir et pour vous montrer comment l’administrer.
  5. Finalement, si la situation dérape, appelez le 911, n’hésitez pas. Les milieux hospitaliers et préhospitaliers (ça, c’est moi!) ont reçu le mot d’ordre d’être ultra vigilants depuis fort longtemps. Il n’y a pas de gêne ou de honte à avoir si vous avez besoin d'aide. Ça ne vaut pas la peine de mettre la vie de quelqu’un en danger parce que vous avez peur d’être dans le trouble.

Je ne suis pas une experte des stupéfiants, loin de là. Les petits conseils ci-haut ne sortent pas juste de ma tête, mais aussi des rappels faits par les médecins auprès des paramédics. Plusieurs organismes ont aussi formé leur personnel afin d'être prêts à subvenir aux urgences. 

Je n'essaie pas de décourager ceux ou celles qui prennent des drogues. Ne partez pas en peur. Je veux simplement partager les bons conseils qui circulent présentement pour que votre consommation reste plaisante, mais surtout, sécuritaire. 

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