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Deux ans après le jour où j’ai réalisé que je n’allais plus vraiment bien
Crédit: Aaron Burden/Unsplash

J’ai voulu écrire ce texte l’année passée, soit un an après le jour où j’ai réalisé que je n’allais plus vraiment bien. T’sais, un genre de bilan qui vient avec un anniversaire ou une date marquante. Je ne l’ai finalement pas fait parce que je n’avais rien à dire.

À ce moment-là, je n’arrivais pas à répondre à la question : « Est-ce que je vais bien? » Même si j’y ai réfléchi longuement. Certes, j’allais mieux. Quelques mois en arrêt de travail, des rencontres avec la psy et beaucoup de temps pour réfléchir à ma vie, à mes ambitions et à mes habitudes m’ont fait le plus grand bien. J’avais par la suite changé d’emploi, pour tourner la page sur un milieu qui ne me correspondait pas. J’avais retrouvé un sommeil réparateur (OMG!). J’apprenais à lâcher prise sur certaines choses qui n’en valaient pas la peine. Mais je n’arrivais pas à dire que j’étais « sur mon X ». À dire vrai, j’avais un peu peur de retomber dans le même pattern et à remettre le pilote automatique, parce que c’est juste plus simple. J’avais encore beaucoup de questionnements et d’insatisfactions.

Une autre année est passée.

L’autre soir, avec de très chères amies, on prend des nouvelles des unes et des autres. Je raconte mes affaires, update honnête sur ma vie. C’est là que mon amie m’a arrêtée pour me faire réaliser ce que je venais de dire : toutes les sphères de ma vie, à cet instant présent, étaient comblées. Je suis où je veux être. J’ai des défis stimulants et valorisants. Je vais bien. J’ai du plaisir. Je suis heureuse. Si elle ne m’avait pas fait remarquer, je ne sais pas si je l’aurais réalisé. Je ne l’aurais peut-être pas autant savouré, ce moment où tout est parfaitement aligné.

Deux ans après le jour où j’ai réalisé que je n’allais plus vraiment bien, je vais bien.

Il n’y a pas de recette secrète. Et je ne dirai surtout jamais que « j’ai choisi le bonheur », parce que ça ne fonctionne pas comme ça. Qui serait assez cave pour ne pas le choisir, hein? Ce n’est pas aussi simple.

Pourquoi vous en parler alors si je n’ai pas de trucs pour vous? Parce que ça fait vraiment du bien de le réaliser, de le vivre et de le dire. Parce que le premier texte avait rejoint tellement de monde, que j’aimerais savoir comment ces personnes vont aujourd’hui? Comment allez-vous? Parce qu’à ces personnes, j’ai envie de leur dire de ne pas lâcher et de se donner le droit. De se donner le temps. Beaucoup de temps. J’ai envie de leur dire merci, parce qu’avoir eu autant de témoignages en réponse, ça m’avait permis d’avoir une certaine forme de validation et de me sentir moins seule là-dedans.

Fait que merci, pis ne lâchez surtout pas, ça va bien aller!

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