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Le slutshaming sur la grossesse de Kylie Jenner, c’est non
Crédit: kyliejenner/Instagram

L’Internet a breakdown jeudredi, non seulement avec le bug chaotique Messenger, mais surtout par le média TMZ qui a rapporté que Kylie Jenner serait enceinte de son premier enfant avec le rappeur Travis Scott, confirmé par la suite par People. Selon les tabloïdes elle accoucherait en février, mais la socialite n’a toujours pas confirmé la nouvelle depuis que la rumeur s’est propagée.

Cependant, le point qui m’intéresse ici n’est pas de savoir si la grossesse est vraie ou non. Ce sont les réactions des internautes face à sa grossesse surprise à 20 ans. Plusieurs commentaires sur différentes plateformes des réseaux sociaux s’empressent de la slutshamer, de lui reprocher son âge et de la dégrader. Mais, cette décision de mener à terme ou non sa grossesse n’appartient à nul autre qu’à Kylie. #LesGens ont tendance à oublier qu’il s’agit de son corps et de sa vie, comme si le fait d’avoir 20 ans la rendait « inapte » à élever un enfant, voire immature d’avoir pris cette décision. J’irais jusqu’à dire que c’est misogyne comme réaction : on infantilise les femmes sans cesse sur leurs décisions et leurs choix, comme si elles ne faisaient jamais les choses comme il se doit.

Je crois que la principale concernée, soit Kylie Jenner, sait mieux que personne si elle est prête à être mère et si elle désire garder l’enfant. Cette situation ouvre la porte aux propos anti-choix, qui prétendent « qu’elle aurait dû se faire avorter ». Sûrement en raison de sa jeunesse et parce qu’on présume qu’elle est trop superficielle pour s’occuper d’un kid, parce que t’sais, c’est une membre du clan Kardashian après tout, hein. Le fait qu’on insinue qu’elle ne devrait pas être enceinte à son âge est une réflexion du puritanisme de notre société : si une femme tombe enceinte plus tard dans sa vingtaine, on assume que ça devait arriver un moment ou un autre. Mais dans ce cas-ci, parce qu’il s’agit d’une tranche d’âge plus jeune, on lui reproche automatiquement d’avoir une sexualité instable.

Flash news alert : c’est une attitude très hypocrite, puisque tous les médias se basent sur le sexe pour faire rouler leur business et que la vie sexuelle d’un.e individu ne devrait pas être « policée » par les autres, en aucun cas.

Aussi, je trouve que c’est un beau portrait de combien nous nous empressons de juger les célébrités issu.e.s du star system de façon intransigeante, sous prétexte qu’iels sont sous l’œil du public constamment, donc que ce sont « les conséquences ». Oui et non : oui, c’est une réalité que les vedettes doivent accepter d’être toujours scruté.e.s, puisque nous sentons une proximité envers elleux, même si ça doit être extrêmement lourd à vivre par moment. Non, ce n’est pas okay d’être aussi envahissant.e.s et de juger une situation que non seulement on ne connaît pas, mais, surtout, qui ne nous regarde pas. Malgré le contexte particulier de Kylie qui vit littéralement sous les projecteurs et les médias sociaux, les opinions et les critiques restent unsollicited.

Donc, cessez de juger les choix des femmes ; il s’agit de leur vie après tout. Tant mieux si Kylie a un enfant, je vais être contente pour elle qu’elle goûte aux joies de la maternité, et ce bébé sera clairement une icône de la mode dès sa naissance! De plus, pour une femme avec une jeune compagnie de cosmétiques qui vaut plus de 420 millions de dollars, je crois pas qu’on ait à s’en faire pour le bébé, because she’s a queen.

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