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Être submergé.e, un mal de la vie d’adulte?
Crédit: StockSnap/Pixabay

La dernière fois, c’était dimanche. J’essayais d’écrire un article dû depuis longtemps. Je voulais aussi faire le point sur la semaine passée et planifier un peu celle à venir. Pour toutes sortes de raisons, je ne rencontrais pas mes propres exigences et c’est là que j’ai été ensevelie. Je reprenais le travail le lendemain et j’avais du temps à rattraper. J’avais un cours de danse le mercredi, un rendez-vous le jeudi, un événement qui durerait tout le week-end prochain en plus de tout le reste.

Je me suis sentie submergée. Ce n’est pas un sentiment qui m’est inconnu. Généralement, c’est épisodique. Quand ça arrive, c’est souvent parce que j’ai beaucoup de projets, et avec ça vient la hâte de m’y mettre pour les mener à terme. Puis je me rends compte que c’est beaucoup et je ne sais plus par où commencer. 

La comparaison peut aussi être un élément déclencheur. Un beau jour, je pense que telle ou telle personne est mieux que moi et je me mets à faire la liste de tout ce que je devrais faire pour atteindre le même « niveau ». 

Ça me paralyse complètement. Comme je n’arrive plus à penser, je n’accomplis plus rien. Je n’écris plus, je ne me consacre plus à mes projets personnels, je ne fais plus les choses que j’aime faire, ou je fais le strict minimum. Avec ça vient aussi une baisse d’estime personnelle parce que je ne réussis pas à atteindre mes objectifs, qu’ils soient quotidiens, hebdomadaires ou mensuels. 

Il y a des fois où redéfinir mes priorités ou accomplir une tâche mineure aide à diminuer mon stress de performance. Il y en a d’autres où le seul remède, c’est dormir. Parce que faire la liste de mes accomplissements, de mes qualités ou de mes talents, ça ne fonctionne pas. Je suis carrément incapable d’être objective et soudainement, je ne suis bonne à rien. 

Alors, je dors là-dessus. Au petit matin, ça va mieux. Mais ça revient toujours. Je connais des semaines mieux que d’autres, comme tout le monde. Ça fait partie des hauts et des bas de la vie. J’ai juste beaucoup de difficulté à relativiser et à assimiler le fait que c’est un sentiment passager. 

Ça irait probablement beaucoup mieux si je pouvais être plus rationnelle. La moi idéale accepterait d’avoir une moins bonne journée – ou semaine – et veillerait simplement à se changer les idées. C’est ce que je dirais à un.e ami.e s'il.elle vivait la même chose. Ce n’est malheureusement pas aussi simple dans le feu de l’action. 

Je ne connaissais pas ça du temps que j’étais étudiante. Du moins, pas de la même façon. Je vivais des rushs de fin de session, mais ça ne m’empêchait pas d’aller de l’avant. Peut-être parce que je savais que ça aurait une fin, contrairement à maintenant. C’est venu avec la vie de professionnelle et le besoin de continuer d’apprendre. C’est venu avec des ambitions que je ne pensais jamais avoir. 

Tout ça est donc relativement nouveau, mais j’ai confiance que j’apprendrai à gérer ce nouveau stress.  J’imagine que c’est un signe que je grandis.

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