Aller au contenu
Dire adieu à une relation toxique, ou comment j’ai appris à me choisir
Crédit: Whoischester/Instagram

Depuis quelques semaines, je suis en mode écoute, soutien et réconfort : mon meilleur ami vit sa première peine d'amour. Étrangement, je me reconnais en lui ; je me revois à sa place. Je me revois prendre les mêmes décisions qui remettent en doute ma santé mentale. Je me revois être si compréhensive envers l'être aimé ; comprendre sa détresse, comprendre son indécision, comprendre son anxiété, comprendre jusqu'à m'oublier complètement.

J'ai longtemps cru que je ne serais heureuse que s'il l'était. Je croyais que ma douleur n'était pas importante, si elle me permettait de passer encore du temps avec lui. De nombreuses fois, j’ai choisi naïvement d’endurer mon chagrin afin de le revoir, la tristesse était devenue un dommage collatéral à notre relation intense.
 
Ce fut un dur chemin, entre ce moment et aujourd’hui. Un chemin parsemé d'embûches et de travail sur soi. Accompagnée de mes capacités d’introspection, je me suis attaquée à mon immense crainte d’être seule et à ces relations qui étaient de plus en plus envahissantes.

Une relation à la fois, j'ai éliminé celles qui m'étaient toxiques : celle qui ne me faisait plus avancer, celle qui ne me donnait rien, celle qui me demandait trop. Je suis arrivée à un point où le changement était nécessaire. J'en ai eu assez d'être toujours présente, alors qu'en besoin je me retrouvais seule ; je me suis tannée de donner et ne jamais recevoir. Et un jour, finalement, je fus prête à dire adieu à cet homme qui, de prime abord, m'avait permis d'être moi-même pour la première fois et m'avait aimée pour celle que j'étais.
 
Pourtant, cet homme a aussi alimenté mes insécurités et, je vous jure, il les a nourris à coup de chaudières. Cette relation « amicale » ne m'apportait plus qu'angoisse, peine et colère depuis des années, mais je n'arrivais pas à le laisser partir, soit par nostalgie ou pour ces fragments où il me faisait sentir comme au premier jour (je sais, je suis une romantique).

J’avais si peur de lui dire adieu et de ne plus jamais vivre cette intensité émotionnelle, cette connexion particulière qui nous unissait. Il m'a fallu réunir toutes mes forces et toute mon énergie afin de ne plus lui écrire et ne plus lui parler. Et avec le temps, lentement, très lentement, j'ai appris à me choisir moi et faire un X sur cette relation qui a duré trop longtemps.
 
Aujourd’hui, je m’en porte bien mieux. Ce manège émotionnel qui me faisait vivre des hauts et des bas, constamment, inutilement, est terminé. J’ai appris à m’écouter! J’ai appris à passer une journée seule! J’ai appris à me choisir! J’ai appris à me gâter, mais surtout, j’ai appris à ne plus sacrifier mon bonheur pour quelqu’un d’autre.

Plus de contenu