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La fois où j’ai trouvé ma carrière en étant encore universitaire à temps plein
Crédit: Rawpixel/Pixabay

Août 2017, la fin de l’été arrive et je termine le contrat que j’ai signé à mon emploi. Je n’ai pas encore trouvé un autre travail, et une de mes plus grandes peurs ressurgit tranquillement : me confiner à retourner sur le marché du travail étudiant, niveau service à la clientèle.

Don’t get me wrong, j’ai travaillé pendant treize ans dans le domaine de la vente. J’ai fait les plus gros noms dans l’alimentation, les vêtements, les accessoires et les produits de beauté. Je connais tout du service à la clientèle et j’ai souffert, comme j’ai vécu les plus grandes joies. Le milieu de la vente et du service est un des métiers les plus stressants et sous-payés ever. Je crois qu’on peut s’entendre là-dessus.

Bref, septembre arrive et l’université recommence. Je n’ai pas encore d’emploi et je ne sais pas quoi faire. Durant l’été qui vient de me filer entre les doigts, je rencontre un entrepreneur. Ça clique – ça connecte, nos visions professionnelles s’entrechoquent. Je suis tombée directement dans la voie de ma carrière.

Sans hésiter, je saute à pieds joints dans cette allée. Comment refuser cette offre et pourquoi devrais-je?

Je recommence l’école, je gère bien mes cinq cours, mon travail, ma vie personnelle, le gym, les activités, mes passions, mon écriture… Puis soudain à l’université, un camarade tente de semer le doute en moi : « Tu ne devrais pas travailler dans ton domaine pendant tes études. »

Ces mots résonnent en moi et me font mal. Moi qui ai tellement travaillé fort pour me rendre là, pourquoi voudrait-on me faire douter?

Je n’en ai aucune idée, au fond. J’ai voulu analyser et comprendre cette phrase, mais je n’ai jamais trouvé. Mon entourage me supporte et me comprend – aucune personne près de moi ne remet en question ma décision. Au contraire, ils.elles sont très fiers.ères de moi. Oui je travaille fort, oui je fais des compromis, oui je laisse de côté certaines choses et parfois, je remets à plus tard des travaux ou des lectures. Mais j’ai la chance d’avoir une équipe de travail qui me soutient et qui ne m’oblige à rien. Je peux aussi affirmer que c’est la première fois de ma vie que je ne ressens aucune pression et que mon milieu de travail est sain à 100 %. 

Donc, je m'ajuste et je redouble d'efforts. Je repousse mes limites et je vois loin : rien ne m'arrête. J'ai eu une chance incroyable et j'ai décidé de la saisir au vol. 

Bien au fond de moi, je ne doute absolument de rien. En 2015, j’ai pris la décision de retourner à l’université et d’aller faire un baccalauréat en études littéraires. À l’aube de terminer mes études, j’ai trouvé ma voie. Et comme j’ai dit à mon boss récemment : «Travailler pour toi, c’est la fois où mes ailes de l’université se sont enfin ouvertes. »

Et je ne vais plus jamais prendre la chance de les refermer.

                                                                    Crédit : Yann Canno

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