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Être malade en étant malade (mentale)
Crédit: Daria Nepriakhina/Unsplash

Je ne sais pas ce que j’ai cette année, peut être que c’est le fait que j’ai deux enfants à la garderie ou que je suis un peu plus fatiguée qu’à l’habitude, mais je suis vraiment plus souvent malade qu'au cours des cinq dernières années. Je pogne le rhume, je pogne la gastro… justement je sors de cette dernière au moment d’écrire ces lignes. Vous pouvez bien vous dire que ce n’est pas grand-chose, de prendre sur moi, sauf que j’avais envie de parler de comment c’est dur d’être malade quand on est malade mentale. Ça sert à ça, aussi, Internet, chialer un peu pour aller se chercher de l’empathie?

Donc, en quoi être malade mentale fait que c’est plus tough d’être malade en général? Peut-être que je peux rester sur le cas de la gastro parce que c’est un virus qui en a attaqué plus d’un.e dans les derniers jours? Anyway, c’est moi qui écris l’article alors allons-y avec cet exemple.

Avec une gastro, je ne peux pas prendre mes médicaments. Le problème, outre le fait que ça me fait faire de l’anxiété de ne pas prendre mes médicaments, c’est que ça peut prendre quelques jours avant d’aller mieux de ce côté-là. Mes petites pilules, quand elles ne sont pas absorbées par mon corps, peuvent avoir des conséquences sur le long terme, pis c’est poche de devoir choisir de prendre son médicament au risque de le vomir ou de ne pas le prendre et se sentir comme une marde pendant quelques jours.
 
J’ai déjà l’estomac faible. Comme je prends des médicaments depuis quelques années, je ne peux plus prendre certains trucs au risque d’avoir l’estomac tout à l’envers. Genre les oignons crus, l’ail et la plupart des analgésiques. Vous dire comment c’est souffrant de vomir pendant des heures et de me coucher avec une barre dans l’estomac. J’avais vraiment l’impression de mourir.

Parlant d’avoir l’impression de mourir. C’est vraiment lourd, mais quand je suis malade, j’ai l’impression que je ne pourrai jamais m’en sortir. Comme j’ai passé quelques mois couchée dans mon lit à ne pas savoir comment j’allais avoir envie de faire des choses un jour, disons qu’à chaque fois que je manque une journée parce que je suis malade, je me dis que ma vie pourrait redevenir ça et ça me fait peur. Une chance que je suis bien entourée et que mes enfants m’aident à me dire que je suis utile à leur vie.

Je pourrais encore m’étaler sur cet enfer, mais comme ma sœur jumelle m’a dit : « Go dodo! » En espérant que je prenne du mieux bien vite, pis que j’aurai peut être ouvert les yeux à deux ou trois personnes qui s’attendent tout le temps à ce les gens en processus d’aller mieux avec leur santé mentale puisse avoir des mauvais moments quand vient le temps d’être malade.

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