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Tes petites menstruations : depuis que j’ai décidé d’assumer mes règles
Crédit: Andrea Tummons/Unsplash

Cette semaine, il y a une nouvelle qui m’a bouleversée : la mort d'une jeune Népalaise forcée de dormir dehors parce qu’elle avait ses règles. En lisant différents articles sur le drame, j’ai appris qu’un rite hindou force les jeunes népalaises à dormir à l’extérieur de leur maison pendant leurs règles, peu importe la température. La jeune femme, qui devait passer la nuit dans une hutte, a tenté d’allumer un feu pour se réchauffer, et est morte asphyxiée…

C’est troublant de réaliser à quel point les règles sont considérées comme impures dans certaines parties du monde, alors qu’elles sont pourtant la source de la vie. Et même quand ça ne va pas jusqu’à être banni de sa maison, les menstruations restent un sujet tabou et mal compris.

Depuis quelques années, je me rends compte que mon rapport à mes règles a évolué : je ne prends plus la pilule ni aucune autre méthode de contraception hormonale, j’utilise une Diva Cup, et j’ai recours à une application (comme Clue ou Period Tracker) pour suivre mon cycle menstruel.


Crédit : Mathilde Corbeil/Instagram

Mais pas seulement ça, je me rends compte que mon discours et mon comportement ont changé, dans le but de normaliser mes règles. Après tout, environ la moitié des humains ont leurs règles chaque mois, faudrait réaliser que ce n’est pas sale ni gênant!

Voici mes 5 statements menstruels :

Appeler un chat un chat
Quand j’ai mes règles, je le dis! Si j’arrive en retard au bureau avec une face de marde, et qu’on me demande si ça va, j’assume que je feel pas à cause de mes règles. Je ne prétexte pas une migraine ou de l’insomnie. Si j’ai l’air brûlée à cause de mes crampes, je le dis franchement.

Parler ouvertement de ses règles avec son entourage
Personnellement, j’aime vraiment parler de mes règles avec mes ami.e.s! Échanger sur cette réalité avec des personnes de confiance, peu importe leur genre, ça me rassure et ça fait prendre conscience que les menstruations font partie de la vie!

Arrêter de cacher les produits sanitaires
Quand j’étais au secondaire, je me rappelle qu’une des choses les plus gênantes, c’était que quelqu’un remarque une serviette hygiénique ou un tampon dans mon sac. Aujourd’hui, si je vais à la salle de bain pour « effectuer un petit ajustement », je ne cache pas mon tampon à tout prix s’il y a des gens autour de moi. Dans le même esprit, je ne me sens pas obligé de cacher ma boîte de tampons si j’ai de la visite. Elle garde sa place sur l’étagère de ma salle de bain.

Crédit : valerylemay/Instagram

Utiliser les poubelles sans gène
Un peu dans le même esprit, j’ai souvent ressenti la pression de camoufler les emballages des produits hygiéniques. Genre envelopper jusqu'au sachet de plastique d'un tampon dans 4 mètres de papier de toilette avant de le jeter, pour ne laisser aucune trace. Maintenant, je ne me sens plus obligée de le faire. Comprenez-moi bien, je ne parle pas ici de se laisser traîner, mais plutôt d’assumer qu’on utilise des produits quand on a nos règles et qu’on ne devrait pas en avoir honte.

Reconnaître que le SPM et les douleurs menstruelles sont réels
Je le reconnais, j’ai toujours travaillé dans des milieux ouverts. Dans les deux, trois dernières années, j’ai assumé, face à mes boss, que parfois mes crampes menstruelles étaient tellement intenses que je devrais éventuellement m’absenter du boulot.  Le SPM et les douleurs menstruelles sont réels et ça devrait être reconnu que parfois, ça empêche de fonctionner normalement. L’Italie étudie même un projet de loi permettant aux personnes souffrant de règles douloureuses de prendre trois jours de congé payé. 

Et vous, assumez-vous vos règles?

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