Les boissons telles que Four Loko et FCKD UP ont gagné en popularité au cours des dernières années. Plus ils devenaient populaires, plus les intervenant.e.s en toxicomanie étaient inquièt.e.s face à cette consommation, puisque ces produits sont associés à une consommation rapide et excessive d’alcool. Consommer une canette de 710 mL ayant une teneur en alcool d’environ 12 % en 30 minutes est environ l’équivalent de 6 consommations dites normales ingérées en moins d’une heure.
De plus, ces boissons contiennent de la guarana, un stimulant naturel. Or, on le sait, le mélange entre stimulant (guarana) et dépresseur (alcool) n’est pas conseillé. L’effet du stimulant camoufle les effets de l’alcool tout en favorisant la consommation d'une plus grande quantité d’alcool et/ou les comportements à risques tels que la conduite avec facultés affaiblies.
La consommation liée à ce genre de boissons est problématique. Elle a été la source d’intoxications sévères et inquiétantes, chez les jeunes. Suite aux évènements tragiques des dernières semaines, la société est désormais mise au fait des risques liés à ces produits. L’alerte est lancée! La consommation de boissons sucrées, fruitées, ayant une forte teneur en alcool, telles que Four Loko et FCKD UP, est dangereuse. En plus d’entraîner une consommation excessive, ces produits soulèvent des questions éthiques, car ils ciblent directement les jeunes.
Alors que les produits du tabac aromatisés ont été éliminés afin d’éviter l’initiation des jeunes à la consommation de tabac, on laisse des compagnies d’alcool faire des campagnes publicitaires visant les adolescent.e.s et les jeunes adultes. On a toléré des slogans tels que « De 0 à party, en quelques gorgées! »
Il faut se sortir la tête du sable : la consommation chez les jeunes existe et continuera même si on encadre la vente de produits tels que Four Loko et FCKD UP. Il faut avoir un discours ouvert, honnête, pas répressif, ni prohibitionniste, ni incitatif, mais plutôt éducatif. Les jeunes doivent avoir les outils nécessaires pour prendre des décisions éclairées face à leur consommation. L'éducation vise aussi à accompagner les jeunes dans leurs essais et expériences. Une consommation sous supervision parentale est plus sécuritaire qu'une consommation secrète, dans un parc.