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Vaut mieux être seul.e que mal accompagné.e, comme on dit!
Crédit: Visual Hunt

J’ai toujours extrêmement eu peur de manger seule. Cette obsession de me joindre à un groupe a commencé au secondaire, où les parias étaient celles et ceux qui mangeaient seul.e.s.

Pourtant, vers la fin de mon secondaire, je me suis bien rendu compte que nombre de mes ami.e.s étaient des affiches en carton grandeur nature de ce qu’on pourrait considérer des ami.e.s. C’est alors que je me suis mise à apprécier les activités solitaires. Parce que, parfois, on a beau être entouré.e d’une foule d’un million de personnes, on se sent profondément seul.e.

J’ai commencé à fréquenter la bibliothèque de mon école. Seule avec les livres, je ne me sentais plus engouffrée dans le théâtre de la vie quotidienne du secondaire.

Toutefois, ce n’est que récemment que j’ai appris à sortir seule dans les bars, dans les cafés, dans les cinémas, etc. You know, j’avais peur de passer pour une escorte qui attend un client qui tarde dangereusement à arriver, d’une asociale qui fait un effort (ce que j’étais peu à peu devenue), ou pire, la personne qu’on juge parce qu’elle est seule, genre la looser.

Après une petite tape dans le dos de moi à moi, je suis sortie pour la première fois, seule. J’ai dû commencer par enfiler mon masque de fille confidente parce qu’en dedans, je bouillais de honte : qu’est-ce qu’on va penser de moi?


Crédit : Giphy

J’ai fini par me détendre et me laisser aller dans l’ambiance du bar. Parfois, des gens me rejoignaient, d'autres c'est moi qui rejoignais des gens, mais le plus souvent, j’appréciais le moment présent. Celui durant lequel je peux simplement être moi, car, ces gens, je ne les reverrai probablement jamais.

C’est avec des inconnu.e.s que j’ai eu le plus de conversations profondes sur nos vies, nos aspirations, notre bien-être. Parce que sortir seul.e, c’est définitivement un affront à mon mal-être et un pas vers mon bien-être.

Seul.e, on peut aller où on en a envie, quand on en a envie, nos idées sont les meilleures, on n’a personne avec qui s’obstiner, c’est juste soi et son petit plaisir personnel. Et, il faut le dire, c’est plutôt magique comme empowerment.

 

Crédit : Giphy
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