« Le Why café » : la morale du bouquin et sa faisabilité dans la réalité

Récemment, j’ai lu un petit bouquin de développement personnel, conseillé et prêté par ma maman. Ça s’intitule Le Why café. C’est un livre de John P. Strelecky qui a été traduit en 18 langues et vendu à plus de 300 000 exemplaires à travers le monde. On peut appeler ça un best-seller. 

John, le personnage de ce « roman d’inspiration », est envahi par le stress et la pression, tant au travail que dans sa vie quotidienne. Un matin, il décide de prendre la route afin de se payer quelques jours de vacances, loin de tout ça. Sauf qu’il est obligé de changer son itinéraire, se perd et se retrouve dans ce mystérieux endroit qui s’appelle le Why café, perdu à peu près en plein milieu de nulle part.

Qui suis-je? Où vais-je? Et autres questionnements existentiels
Dans ce café, John rencontrera trois personnes qui, chacune à leur façon, et avec l’aide du précieux menu dont l’écriture peut se modifier sous les yeux du lecteur, le mèneront à réfléchir sur son existence. Le menu pose trois questions : 

• Pourquoi êtes-vous ici? (Dans le sens de « en ce bas monde », pas « dans le café ».)
• Craignez-vous la mort?
• Êtes-vous pleinement épanoui?

​Ce dont on se rend compte assez rapidement, c’est que les deuxième et troisième questions découlent de la première qui est fondamentale dans la quête de bonheur de tout individu. Pourquoi suis-je ici? En d’autres mots, pourquoi j’existe et à quoi suis-je voué.e dans ma vie? C’est autour de cette question que tourne l’entièreté du questionnement de John, de même que celui auquel est implicitement appelé le lecteur. 

La réponse à cette question devrait mener quiconque à découvrir sa vraie vocation, ce qui le ou la rendra heureux.se jusqu’à la fin de ses jours, ne lui faisant ainsi plus craindre la mort, et ce qui le ou la rendra pleinement épanoui.e. L’individu qui trouve cette vocation devrait alors s’y vouer corps et âme afin de trouver sa propre paix intérieure. 

Une charmante morale… mais est-elle applicable?
Honnêtement, ce livre m’a fait réfléchir. Je me suis mise, moi aussi, à chercher la raison pour laquelle j’existe. J’ai déjà vu des questions plus faciles! #TheStruggleIsReal Puis, à un moment donné, ma réflexion a comme changé de niveau… Je me suis mise à me demander ce que je ferais si je trouvais à quoi je suis vouée. Est-ce que je lâcherais tout, simplement? Est-ce que je me garrocherais dans cette vocation comme s’il n’y avait pas de lendemain? Parce qu’il est là le hic, en fait… il y en a un pour la majorité du monde, un lendemain.

Ne vous méprenez pas, je suis pro « fais ce qui te rend heureux.se dans la vie », vraiment! Mais à quel point on peut se lancer sans préméditation dans notre passion? Je me suis acheté une maison en novembre, j’aimerais éventuellement (comme genre cet été) arranger le terrain à mon goût, j’ai une voiture plutôt récente, je souhaite faire des enfants un jour… Je dois quand même penser à ça, non? Est-ce que c’est mon côté organisé et prévoyant qui me fait dire ça? Est-ce qu’au fond je ne devrais écouter que la voix de mon cœur?

Qu’en pensez-vous? Peut-on juste tout lâcher, comme ça? Le feriez-vous?