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Les jugements, cet été, j’aimerais les faire taire
Crédit: Nathan Dumlao/Unsplash

J’ai un vécu de femme. Un vécu de femme assez indépendante et non conformiste. J’aime sortir dans les bars, j’aime m’amuser, j’aime être seule, j’aime dessiner les organes génitaux.

Je suis aussi une machine à réception de jugements parce que, ya know, j’ai les cheveux rasés, j’adore danser et chanter, j’aime partager de l’amour et du bien autour de moi. Je me maquille beaucoup aussi, ça fait jaser. Mais, après tout, qui ne fait pas jaser?

Mais, surtout, j’aime le sexe, j’aime le dessiner, j’aime en parler, notamment pour ses liaisons avec la maternité et la notion de punition. Je dois dire, par contre, qu’à mon avis, la sexualité féminine fait beaucoup jaser. Je parle des femmes parce que c’est le groupe auquel je correspond et celui duquel je peux légitimement parler. Parce que je sais très bien que les hommes, les trans, les queer, et tous les mammifères font jaser et, surtout, choquent quand il est question de sexe.

Et puis, l’été s’en vient. Le beau monde enlève quelques couches de vêtements. C’est la saison des jugements qui commence. Le corps sera jugé selon ses habits, ses positions, ses mouvements, sa forme, sa longueur, son bronzage, et j’en passe.

Cet été, il n’y aura pas de putes, pas de grosses, pas de cochonnes, pas de marie-couche-toi-là. 

Cet été, il va y avoir des mammifères qui se sentent à l’aise, ou moins à l’aise dans leur peau, des êtres humains qui ne seront pas jugés pour leur sexualité ni leur physique plus ou moins sexualisé.

Je pense qu’en 2018, il est temps de prendre un léger recul et de se dire « ouais, ben cette personne-là semble confiante, bien, heureuse, etc. » au lieu de se baser sur son physique.

Alors, ça vous tente?

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