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Pas besoin d’être alcoolique pour réfléchir sur sa consommation
Crédit: Kelsey Chance/Unsplash

Ça fait déjà quelques semaines déjà que je me questionne sur ma consommation d’alcool et que je pense à arrêter d’en boire. Pourtant, je ne faisais pas le grand saut jusqu’à deux semaines passées. J’aime vraiment le goût et j’aime à peu près toutes les sortes d’alcool, de la Budlight lime au scotch vieilli de douze ans… Une amie m’a conseillé d’arrêter une semaine, puis de voir ensuite au fur et à mesure ce que j’avais envie de faire. Finalement, je décide de continuer à ne pas boire parce que je me sens drôlement mieux à boire du Kombucha!
 
Je souhaitais arrêter de boire, non pas parce que ma consommation était problématique ou malsaine, mais parce que je trouvais que j’utilisais l’alcool pour des raisons qui ne me satisfaisaient pas. En fait, je buvais surtout à la fin d’une grosse journée pour décompresser ou encore pour me féliciter de la quantité de travail accompli. Je ne crois pas que c’est mal en soi, mais ça me dérangeait que l’alcool soit le véhicule qui me donne le droit de relaxer. C’est comme si sans ma petite IPA, je ne pouvais pas respirer profondément et profiter calmement de la vie. Étrange, non?
 
En fait, ce n’est pas la quantité que je buvais qui me dérangeait, mais plutôt la fonction que l’alcool remplissait dans ma vie ces derniers temps. Comme si j’avais absolument besoin d’alcool pour sortir ou décompresser. Pourtant, les breuvages sans alcool m’ont bien servie. C’est aussi le fun de manger dans un parc ou même de sortir dans un bar avec des gens que j’apprécie, sans sauter dans l’ivresse du houblon. Étonnement, mes activités n’ont pas vraiment changé, c’est juste le breuvage que je tiens dans mes mains qui s’est modifié. Le fait de le faire seulement une semaine pour commencer m’a aussi permis de prendre ça avec plein de légèreté.
 
Depuis plusieurs années, j’utilise l’alcool en situation de groupe pour être moins gênée. Pourtant, la semaine passée, j’ai réalisé que, dans le fond, je n’aime pas vraiment ça, les gros groupes, moi! Les activités que j’aime faire sont plutôt des soupers en petits groupes d’ami.e.s, des randonnées, des visites de musées, des pique-niques dans un parc, etc. Je n’ai jamais aimé sortir dans des endroits super bruyants où tout le monde est paff. C’est juste pas mon genre de truc. Je pense que je me forçais plus qu’autre chose et l’alcool ne rendait pas ça plaisant, mais simplement tolérable…
 
J’ai aussi réalisé, du haut de mes deux semaines de sobriété (LOL), qu’avec les hangover, je prenais moins le temps de faire des activités qui me faisaient me sentir bien, comme les randonnées en montagne, les balades à vélo ou les journées à cuisiner. Étant donné que ma consommation était tout de même raisonnable, je n’avais pas réalisé à quel point c’était restreignant à plus long terme. C’est quand même étrange de constater que malgré ma consommation relativement responsable, ça m’empêchait quand même de faire des activités qui me font plaisir et qui me rapprochent de qui je suis! Ça peut sembler banal comme constat, mais je vous jure que ça m’a vraiment étonnée.
 
Je ne dis pas que je vais cesser de boire à tout jamais, mais présentement, je vois plus de bienfaits que d’inconvénients. Je me sens plus moi-même parce que j’occupe mon temps à faire des choses qui sont en accord avec qui je suis, mon sommeil est tellement meilleur et je n’ai jamais de lendemain de veille! Avec la canicule qui est déjà difficile à endurer, je vous dirais que j’ai bien apprécié de ne pas me sentir hangover… #GameChanger
 
Même si on n’a pas une consommation d’alcool problématique ou malsaine, je pense que ça peut quand même valoir la peine d’entamer une réflexion sur le rapport entretenu avec l’alcool. L'alcool est tellement présent et la consommation est parfois même glorifiée (surtout sur les médias sociaux), qu'il arrive qu'on ne prenne même pas le temps de se poser la question : Pourquoi j'ai envie de boire aujourd'hui?

Je ne conseille pas à tout le monde de cesser de boire et je ne juge personne qui le fait. C'est juste que je trouve ça important parfois de s'arrêter et d'y penser. 
Sur ce, je vous lève bien haut ma coupe de Kombucha!

Si vous pensez avoir un trouble de consommation ou connaissez quelqu'un qui en souffre, n'attendez pas. L'aide est disponible ici.

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