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Une amie de 47 ans m’a révélé un grand secret sur la vie, j’ai décidé de vous le partager!
Crédit: ona Sitaula/Unsplash

J’ai la chance d’avoir des ami.e.s de tous les âges. Plus jeunes, plus vieilles. Plus mature ou pas que moi. Avec des expériences de vie différentes des miennes ou souvent semblables. Mais vraiment pas beaucoup d’ami.e.s qui ont voté pour la CAQ, ce qui est une très bonne chose.

En tout cas, en parlant avec une amie plus vieille que moi qui a 47 ans (pour qu’elle se reconnaisse SALUT) pendant de longues heures durant ma dernière année, j’ai appris quelque chose qui va sûrement vous choquer. Mais avant, je dois vous raconter une anecdote.

Comme j’ai des ami.e.s plus jeunes, ça arrive souvent que je les aide dans des situations un peu poches. Que ce soit pour les héberger ou bien en leur donnant de la bouffe si je sais que c’est pas un bon moment financier pour eux/elles, ou même en leur prêtant des sous ou en leur donnant des piges, j’essaie de les aider de plein de façons. Je me dis que « what goes around, come around » comme dirait mon grand chum Justin Timberlake.

J’ai une amie qui vit des moments pas le fun en ce moment. On l’aide à la maison comme on peut parce que ça nous brise le coeur de la voir dans cette situation-là. On a vécu exactement la même chose mon conjoint et moi il y a quelques années. On croulait sous les dettes « connes » et sous les impôts pas payés. Il y a même eu des conséquences extrêmement négatives sur notre crédit. On ne savait pas trop comment s’en sortir et nos parents ne pouvaient nous aider. Il fallait faire des miracles avec peu d’argent pour nous nourrir et compter sur notre créativité des fois pour prendre le métro. Je sais plus combien de fois on a dû rapporter des canettes vides diverses pour se payer une ride au centre-ville.

Après ces moments plus difficiles, on a vu la lumière au bout du tunnel. Ça nous aura pris deux ans être confortable et ça m’aura pris 3 ans de plus pour ne plus me sentir mal chaque fois que je dépense pour de l’épicerie ou même pour du linge. C’était intense, mais maintenant que ça va mieux, je me sens moins stressée. C’est pas parfait, mais ça nous laisse de l’espace pour aider les autres. Ce qui fait mon plus grand bonheur.

Alors pour en revenir avec la leçon de mon amie qui a 47 ans donc environs 15 ans de plus que moi, elle m’a un jour dit « oublie jamais qu’à ton âge j’avais pas tous les acquis que j’ai maintenant et que te mettre de la pression pour avoir une vie financière parfaite, ça te sert à rien ». Elle a ajouté « on oublie souvent que c'est pas la norme, des personnes qui ne vivent pas de situation financière précaire et qui n’ont jamais eu de dettes ». Et j’ai vraiment compris ce qu’elle m’a dit en discutant avec mon amie.

Puis je lui ai dit. Je lui ai raconté nos deux années stressantes à vouloir vomir chaque fois qu’on ouvrait notre compte de banque. Je lui ai raconté qu’encore maintenant je stresse quand je dois faire l’épicerie comme si je n’avais pas le droit de dépenser 15$ pour de la levure alimentaire et des noix de Grenoble. Je lui ai raconté qu’on allait porter des canettes pour prendre le métro. Et je me suis souvenu surtout qu’on n’est pas propriétaire, mais qu’on adore notre logement et tous les bénéfices de notre quartier.

Et pour cette leçon-là, une vraie leçon sans jugement avec un regard empathique de ma génération plutôt que remplie de jugement, ça a fait une réelle différence sur le stress que je me mets sur les épaules jour après jour.

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