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Le Pacte pour la transition : signé! Puis après?
Crédit: Shane Rounce/Unsplash

Ces derniers jours, il y a beaucoup de bruit dans les médias autour du Pacte pour la transition. Ce qui a surtout fait l’objet de controverses, c’est que les personnalités publiques signataires aient souvent un mode de vie en contradiction avec l’objectif dudit pacte : réduire notre empreinte écologique pour limiter à court terme le réchauffement de la planète et toutes les catastrophes qui y sont liées.

Son contenu, lui, en revanche, génère une adhésion massive. Le nombre de signataires ne cesse d’augmenter, même dans mon entourage. Et ma réaction face à un mouvement très populaire (qui suscite autant de commentaires unanimes dans les médias sociaux), c’est la méfiance… Je n’y peux rien, c’est un réflexe de dégainer mon esprit (trop?) critique dans de telles situations.

Alors je suis allée à la source : j’ai lu le Pacte (www.lepacte.ca) et cette lecture m’a convaincue de le signer. Ce que j’ai particulièrement aimé, c’est qu’il résume en peu de mots (peu de blabla, yeah!) la nécessité d’agir en fonction de sa situation et qu’il invite rapidement à joindre le geste à la parole en énumérant des actions concrètes. Je suis un peu plus dubitative sur l’impact qu’aura ce bon petit paquet de signatures sur l’engagement du gouvernement (pour cela, il y a les élections, puis on connaît les derniers résultats), mais cela ne peut pas nuire à la cause.

Donc une fois le Pacte signé, je suis allée calculer mon empreinte écologique et c’est là que j’ai déchanté. Voilà plusieurs années que je vis sans auto et que j’ai changé bon nombre de mes habitudes de consommation pour réduire mon impact sur l’environnement. Pourtant les outils de calcul d’empreinte écologique m’ont fait réaliser que j’ai encore bien des choses à ajuster dans mon mode de vie.

J’ai beau faire des efforts, le constat s'impose : la part des produits sans emballage de plastique dans mon panier est encore faible. Et d’un coup, ces outils me rappellent que j’achète peu de produits certifiés biologiques, équitables and co. Ils me rappellent aussi que mon vieil appartement est loin du zéro impact sur l’environnement (en même temps, je suis locataire… mais quand même). Ah aussi, j’avais oublié : j’ai choisi mes électros de seconde main en fonction de leur prix et non de leur consommation énergétique parce qu’à l’époque, j’avais un budget limité.

Et cerise sur le gâteau, mes voyages une à deux fois par an en avion (en ce moment, j’ai la chance de pouvoir me le permettre et ce sont de longs courriers) pèsent lourd en émissions de carbone…  Bref, il y a bien d’autres changements possibles dans ma vie pour réduire mon impact sur la planète, vous dis-je! Mais j’essaie de rester optimiste : j’ai un nouveau plan de match.

Finalement, je ne crois pas que le nombre de signataires soit si important. Ce qui compte, c’est l'efficacité du mouvement à faire parler de lui (parlez-en!). Il renforce ainsi la conscience collective écologique et surtout fait la publicité d’actions concrètes et réalistes pour changer les choses.

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