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Grandir dans une famille reconstituée n’est pas toujours dramatique, au contraire!
Crédit: StockSnap/Pixabay

Parfois il m'arrive de me demander pourquoi j'aime autant Noël, cette fête religieuse qui pourtant ne représente rien pour moi. Il est vrai que j'adore les lumières, les décorations, le côté magique du temps des fêtes, mais cette tradition est-elle fêtée pour les mauvaises raisons? Faire 5 heures de route pour aller voir la famille, courir d'une maison à l'autre pour ne pas manquer un souper, les repas copieux, la fatigue, etc. Et puis tout ça me rappelle à quel point je trouve cette fête importante, parce qu'elle me permet de passer du temps avec ma famille.

J'ai une famille reconstituée, terme étrange selon moi, qui sonne comme si on utilisait un morceau de ruban adhésif pour recoller deux photos « brisées ». Pourtant cette famille n'est pas seulement faite que des morceaux recollés, c'est une entité à part entière qui génère des souvenirs et des traditions. C'est la seule famille que j'ai connue en fait. Parce que cette réalité je la vis depuis que je suis trop jeune pour me souvenir de ma vie d'avant.

Cette famille a une place spéciale dans mon cœur. Évidemment, j'ai un frère biologique que j'aime plus que tout au monde, qui aura toujours une place de choix dans ma vie. Celui qui m'a un peu élevé, quand ma mère avait à travailler. On a grandi ensemble, on partage les mêmes parents, nous ne sommes qu'un parfois. Mais nous partageons aussi deux demi-sœurs et deux demi-frères, non biologiques, mais je n'insisterai pas là-dessus, car selon moi, ils méritent cette appellation.

Natasha c'était mon idole de jeunesse. J'étais tellement contente d'avoir une grande sœur que je la suivais partout! David, son frère, a un an de plus que moi. C'est avec lui que je jouais au GameCube quand les plus vieux ont décidé que nous étions trop jeunes pour eux. J'ai rencontré Marie-Anne à 13 ans, et nous nous entendions tellement bien que nos parents nous ont laissés aller manger une poutine ensemble pour qu'on puisse papoter. Simon, son petit frère, était tout mini quand je l'ai rencontré. Nos tempéraments se ressemblent tellement, qu'on a adopté la même race de chien, au même moment, sans le savoir! J'ai aussi des beaux-parents incroyables qui m'ont toujours fait sentir comme un membre de leur famille. Il m'arrive de constater que j'ai plusieurs intérêts qui ne ressemblent en rien à ceux de mes parents, mais plutôt à ceux de ma belle-mère, comme la lecture par exemple. Et mon beau-père s'est toujours bien occupé de moi, jusqu'à faire 7 heures de route dans le trafic pour peinturer ma nouvelle maison, sans jamais se fatiguer.

Je suis reconnaissante d'avoir cette grande famille non traditionnelle et je ne pourrais imaginer ma vie sans eux. Nous aurons toujours à nous casser la tête pour nous retrouver tous ensemble durant le temps des fêtes, mais ces efforts en valent la peine. Car si nous ne partageons pas le même sang, nous partageons cette relation particulière d'une famille qui s'est choisie.

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