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Caroline Néron se place sous la protection de la faillite et on doit vraiment en parler
Crédit: caroline_neron/Instagram

Comme tout le monde ou presque, je connais l’entreprise de Caroline Néron depuis son lancement.

Avant de commencer à parler de la femme d’affaires, j’ai envie de dire que ses bijoux n’ont jamais été mon style. C’est pas grave, dans un sens. Je dois aussi dire que j’ai des études en mode et que je n’ai pas envie de mettre mon nom sur ce texte juste parce que j’ai entendu des drôles d’histoires de backlash dans les dernières années.
 
La Presse a publié une enquête sur les finances de l’entreprise Caroline Néron cette semaine, mettant de l’avant que les finances de l’entreprise n’étaient pas en bon état et qu’elle se plaçait sous la loi de la protection de la faillite, le temps de se redresser et payer ses créanciers. Elle ne fait donc pas faillite, la clé n’est pas mise dans la porte, mais l’entreprise ne va pas bien.
 
Dans les dernières années, Caroline Néron a fait couler beaucoup d’encre avec cette entreprise qu’elle a toujours mise de l’avant comme une grosse machine qui fonctionnait A1 et qui brillait par ses réalisations.
Par contre, en parlant avec plusieurs ancien.ne.s employé.es, j’ai appris que le climat toxique faisait en sorte qu’il y avait (heureusement) un gros roulement d’employé.e.s. Plusieurs questionnaient les comportements problématiques de Caroline Néron, comme sa fâcheuse habitude de sauter des coches, de licencier des gens selon ses humeurs et de ne pas savoir comment gérer les stocks et les dépenses de l’entreprise.
 
Bref, ce n’était pas le fun de travailler pour une personne qui sait pas ce qu’elle fait et qui est trop fière d’elle-même pour aller chercher de l’aide et pour s'entourer de gens compétents qui peuvent aider l’entreprise. Il y a quand même une limite a Fake it until you make it, surtout avec une entreprise de plus de 10 ans.
 
Depuis les dernières années, le commerce du détail a vraiment changé, ce n’est un secret pour personne. Disons que les entreprises ne peuvent plus vraiment faire passer des bijoux de drôle de qualité pour quelque chose de haut de gamme… Tout le monde ou presque a Internet et on peut trouver en un clic ou deux les différentes informations pour se faire une idée avant de dépenser. Une entreprise ne peut pas juste se dire haut de gamme pour être haut de gamme, elle doit offrir la qualité et le service qui va avec.
 
Le monde de l’entrepreneuriat change aussi beaucoup. On ne peut pas, en tant qu’entreprise ou patron, agir comme de la marde avec ses employé.e.s, ne pas respecter ses engagements et ne pas essayer d’apprendre et s’adapter aux différents marchés parce qu’on veut garder l’image de la kingpin entrepreneure, la dragonne qui crache du feu sur tout le monde parce que « Heille, c’est de même qu’on fait des affaires ! ». C’est plus comme ça que ça marche, il faut se préparer et penser au fait que c’est en s’entourant bien, en élevant nos employé.e.s et en étant gentil avec eux.elles qu’on créé un climat de travail le fun où les gens sont motivés à faire réussir une entreprise. Ensemble.
 
On souhaite sincèrement à Caroline Néron de prendre le temps de faire un petit bilan de sa situation. Parce qu’on aime bien le répéter : « C’est pas faire des erreurs le problème, c’est de les répéter. »

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