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Sex Education : bravo pour la diversité (mais…)

Le 11 janvier, Netflix lançait une nouvelle série originale, Sex Education ; c’était une fin de semaine calme pour moi, j’ai regardé la première saison en deux jours seulement. Je suis tombée sous le charme de cette production ultra-sensible et intelligente à la fois.

Ma première réaction a été de me dire que j’aurais tellement aimé voir cette série durant mon adolescence. J’espère vraiment qu’elle sera un moyen pour les adolescent.es de parler de sujets encore tabous comme je parlais avec mes ami.es du dernier épisode de Gossip Girl. Encore aujourd’hui, j’adore encore les looks de Blair, mais j’aurais aimé pouvoir parler de masturbation et de plaisir féminin plus ouvertement au secondaire.

J’apprécie tellement la diversité présentée par Netflix. C’est évident, c’est fluide. On nous présente des couples homosexuels et pas uniquement pour faire bonne figure. On voit des personnes de couleur dans toute leur complexité. Les adolescentes ont du caractère et elles ne pèsent pas toutes 100 livres mouillées. Et les personnages ne sont pas tous héritiers d’une incroyable fortune.

Si vous n’avez pas encore regardé Sex Education, je vous le conseille vivement. Je l’ai recommandé à toutes mes amies : c’est une des meilleures séries que j’ai vues depuis longtemps.

Ma seule déception repose sur le casting de deux personnes blanches dans les rôles principaux. Je ne vais rien mettre en feu, c’est simplement un bémol que j'ai noté. Sex Education se mérite quand même une note presque parfaite et la série n'est pas moins brillante ou pertinente pour autant. Mais j'en ai quand même parlé autour de moi parce que ça me gossait un peu. Je ne comprends pas pourquoi, avec toute l’attention minutieuse portée à la diversité, on n’a pas pensé caster des personnages principaux plus diversifiés.

Je vous en parle parce que je suis tombée aujourd’hui sur un texte signé Kathleen Newman-Bremang nommé "You Is Just The Latest Example Of Hollywood's Obsession With Mediocre White Women". À la lecture de cet article, j’ai réalisé que ce n’est pas si anodin. Le but de l'auteure est de nous rappeler que les femmes de couleur sont rarement protagonistes.

Newman-Bremang nous apprend qu’à l’heure où le mot diversité est partout, seulement 19% des rôles parlés sont accordés aux femmes noires et 12%, aux femmes latinas et asiatiques. Les personnages principaux féminins et noires dans les séries populaires se comptent à peu près sur les doigts de la main. Il y a How To Get Away With MurderScandalBeing Mary Jane et quelques autres…

Dans Orange Is The New Black, non seulement tous les personnages de couleur sont secondaires, mais ils sont aussi les plus forts et les plus complexes. Même chose pour Glow : Ruth et Debbie ne sont pas si intéressantes et pourtant ce sont les stars de la série. Gossip Girl (parce que j’en parlais plus tôt) fait aussi pâle figure. Serena, avouons-le, n’est pas une adolescente des plus extraordinaires. Elle a un beau sourire et une garde-robe incroyable. Rien à voir avec la force de caractère, l’intelligence et la passion de Vanessa. Pourtant, Dan choisit la première et la série ne s’intéresse jamais vraiment à la seconde (qui est une des seules actrices racisées du cast, on va se le dire).

***Spoiler alert***
Dans Sex Education, c’est Ola qui, pour l’instant, a conquis le cœur d’Otis. Mon plus grand souhait est qu’on apprenne à connaître ce personnage fun au courant de la seconde saison. Je serais tellement déçue de voir Otis retourner vers Maeve. (Aussi, parce que Sex Education nous montre qu’être friend zoné, c’est okay.)

Je suis #TeamOla. Et j'aimerais vraiment qu'elle devienne un personnage central dans la prochaine saison.

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