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Depuis que j’ai recommencé à lire sans stress, je lis beaucoup plus!
Crédit: Josianes/Instagram

Depuis 2017, je donne des défis de lectures aux gens qui nous lisent pour promouvoir des trucs que je trouve importants, comme la littérature d’ici, les livres écrits par des femmes, et maintenant des livres écrits par des personnes racisées. Je trouve ça important d’utiliser mon ~influence~ afin de promouvoir des écrivain.e.s qui ont besoin d’avoir le spotlight sur eux autres. C’est une façon de renforcer l’idée que certaines personnes ont moins souvent de couvertures médiatiques que d’autres, alors voilà.

SAUF QUE… disons que je me suis un peu perdue là-dedans, parce que j’avais l’idée rigide que je devais lire que des auteur.e.s de mon défi pour que ça vaillent la peine, que j’avais pas le droit de faire d’écart de lecture et lire par exemple, mon auteur préféré, qui est un homme pendant mon défi de lecture de livres écrits par des femmes. D’une certaine manière, comme les gens qui me suivent sont assez réactifs avec tout ce que je fais, je me suis dit qu’il valait mieux pas trop dire si je lisais un livre écrit par une personne pas incluse dans mon défi. À un certain moment, ce stress de devoir performer à tout prix mon défi était tellement grand que j’ai juste arrêté de lire. J’ai pas lu un livre depuis le mois d’avril 2018, parce que j’étais bloquée et que j’avais plus envie de le faire.

Résultat, les livres non lus s’accumulaient dans une énorme pile et j’avais plus le goût de les lire.
Puis en janvier, je me suis dit que l’important dans tout ça au final, c’était que lire. C’est ma façon numéro un de décrocher, c’est ma façon à moi de réduire mon stress et d’aller mieux dans ma vie. Et que quand j’utilise mon influence pour parler de mes lectures, qu’elles soient incluses ou non dans mon défi de l’année, eh ben ça me donne la chance de montrer des auteurs que j’aime et que j’apprécie. Et si mon défi force certaines personnes — comme moi aussi d’ailleurs parce que la réflexion m’habite sans cesse — à penser un petit peu plus à ses achats, eh bien c’est déjà une belle façon de réfléchir ensemble à qui a besoin de spotlight en littérature.

D’ailleurs, j’aurais aimé que mon défi de cette année inclue les auteur.e.s queer qui ne sont pas nécessairement inclus dans les personnes racisées, mais faute de mots qui convienne à tout ce monde-là, on a choisi de le faire avec seulement les personnes de couleurs. En tout cas!

Bref, je pense qu’il faut garder en tête deux choses : dans la mesure du possible, je cherche à lire et promouvoir les écrits des personnes de couleur (POC) et si jamais j’ai envie de lire un ou deux livres de blancs privilégié.e.s, je peux quand même le faire parce que la police de la littérature n’est jamais bien intéressée par ce que lit une vulgaire blogueuse de mode (ou pire, une influenceure)!
Merci pour l’écoute!

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