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La vie en gros de Mickaël Bergeron, un essai tout en douceur sur la grossophobie

Ça fait des années que je parle d’acceptation de soi principalement parce que je trouve que ça n’a pas de bon sens qu’on apprenne aux gens à se haïr avant de s’aimer.
 
Question aussi marketing, parce qu’il faut bien le voir comme ça, je trouve ça un peu nono de pousser les gens à ne pas s’aimer pour vendre des produits quand je sais qu’on peut les aider à être bien et qu’ils sont de cette manière de meilleurs ambassadeurs d’une marque. C’est pour ça que je trouvais que ça n’avait donc pas de bon sens que je sois une des premières à agrandir des vêtements de designers québécois avec mon projet Incluses.
 
Anyway, le propos de cet article n’est pas moi, mais bien la grossophie, et comme lorsqu’il est question de racisme et de sexisme, c’est dur – et vraiment nécessaire – de se dire qu’on a tou.te.s du chemin à faire pour arrêter d’opprimer des gens à cause de leur physique. Même si c’est fortement ancré dans la société.
 
J’ai lu avec grand plaisir le livre de Mickaël Bergeron La vie en gros cette semaine. Premièrement parce que je connais Mickaël de son temps sur la Côte-Nord, mais aussi parce que je pense que quand on est une personne mince, c’est nécessaire de faire l’effort de comprendre ce que vivent les personnes qui ne le sont pas.
 
Pour être parfaitement honnête, je m’attendais à me faire rentrer dedans pas mal plus, car le propos de la grossophobie est sensible. C’est aussi un propos qu’on voit rarement porté par des hommes. Je m’attendais donc à « souffrir » dans ma lecture et me sentir mal, mais en fait mon sentiment était tout autre, au fil des quelques 98 petits chapitres sur les près de 250 pages de ma lecture.
 
Mickëal Bergeron, journaliste et autres tâches connexes, prend le temps d’expliquer comment la grossophobie affecte profondément les gros avec une douceur et une sensibilité qui pousse à vouloir changer notre comportement face aux gens qui sont différents de nous. Je pense aussi que c’est nécessaire de lire cet essai pour comprendre les différentes cicatrices que la grossophobie laisse sur une personne et combien on la voit partout, dans tous les domaines.
 
L’essai se lit vraiment bien (bon je lis vraiment vite, alors je l’ai lu en deux soirs) surtout grâce aux courts chapitres. Le propos est important, mais pas trop dense non plus, ce qui fait que c’est facile de se laisser emporter par sa lecture et d’enfilé les chapitres les uns après les autres.
 
Je finirai sans surprise par dire que c’est un essai nécessaire surtout pour les personnes minces qui voudraient apprendre sur les vécus des personnes grosses et surtout pour être un peu plus sensible quant aux problématiques des gens qui nous entourent.
 
LA VIE EN GROS – Regard sur la société et le poids de Mickaël Bergeron 
Éditons Somme Toute
ISBN: 9782897940881
 25,95$
Dispo partout en magasin ou en ligne chez les Libraires

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