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Percer les oreilles : Est-ce aux parents ou aux enfants de choisir?
Crédit: pixabay/pexels

La semaine dernière, dans mon feed Facebook, je suis tombée sur un article. Grosso modo, pour vous épargner la lecture, il traite d’une ancienne employée d’une chaîne de boutique de préados qui a choisi de démissionner plutôt que de percer les oreilles d’une petite en pleurs.

La petite avait 8 ans, l’âge de décider et de dire non, mais pas l’âge de donner son consentement pour les oreilles percées. Et la mère voulait les lui faire percer. Ça paraît normal. Il y a des bébés aux oreilles percées, il y en a toujours eu, il y en aura toujours. Ma mère à moi était avant-gardiste. Elle voulait que ce soit mon choix.

Alors qu’enfant, je trouvais tout à fait normal que toutes aient les oreilles percées, et un peu absurde que les miennes ne le soient pas encore. J’étais un cas d’exception, ce n’était pas « normal ». Je ne compte plus les fois où j’ai entendu « Quoi?! Tu n’as pas les oreilles percées? » Un jour, du haut de mes 16 ans, j’ai décidé de le faire. Et je me suis mise à collectionner les boucles d’oreilles en quantité incroyable.

Là où je veux en venir avec tout ça, c’est que, pour la grande chaîne de boutiques, le client est celui qui détient le portefeuille, soit le parent. Le corps appartient cependant à la jeune fille. Alors pourquoi, malgré ses pleurs, lui perce-t-on les oreilles? Bien que cela ne parte pas d’une mauvaise intention, selon moi, à l’ère du consentement et du respect du corps, faire un trou dans les oreilles à l’insu d’une jeune fille peut être problématique.

Lorsque j’ai partagé ledit article sur notre communauté de collaboratrices, celles qui ont commenté n’avaient jamais réalisé la question de consentement autour de cela. C’est plus rare aujourd’hui, mais on perce encore les oreilles d’enfants en très bas âge, même bébé, et avant cela semblait tout à fait normal et ne nécessitait aucune réflexion. Peut-être est-il temps que les mœurs de la société changent?
 
NB : J’ai choisi de ne pas nommer la boutique et de ne pas mettre de lien vers l’article, car je ne crois pas que le « coupable » ici soit la chaîne, mais bien une généralité de société.

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