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Achat local: Pourquoi j’accepte de payer plus cher pour encourager l’économie d’ici
Crédit: Pexels

Depuis que le coronavirus s’est imposé dans notre quotidien, on parle beaucoup de l’importance d’acheter local. Des initiatives comme le Panier Bleu, un site gouvernemental qui regroupe plusieurs entreprises d’ici, ont d’ailleurs vu le jour afin d’aider nos entreprises à rester debout, malgré la tempête.

Même si c’est un peu malheureux de devoir vivre une pandémie mondiale afin de comprendre l’importance de consommer local, d’un autre côté, je me prosterne devant les entrepreneur.e.s qui n’ont pas eu peur de crier haut et fort qu’ils avaient besoin d’aide, du gouvernement, d’une part, mais surtout des consommateurs.

Aussi, j’aimerais tellement qu’au lieu de se demander principalement « combien ça coûte? », que nous ayons plutôt le réflexe de considérer l’expérience d’achat en soi. Nous sommes tellement habitués d’acheter en grande quantité sans trop considérer la qualité, mais c’est aussi possible d’acheter moins et de payer (un peu) plus cher pour des items de qualité qui vont durer plus longtemps. C’est dans cette deuxième expérience que se retrouve l’achat local; nous payons un peu plus cher, mais nous achetons des produits qui sont fièrement fabriqués par nos voisin.e.s, nos ami.e.s et des gens passionnés de chez nous.

Récemment, je me suis commandé (en ligne) des bougies chez Bouche Bée, un de mes magasins québécois préférés situé tout près de chez moi, sur la rue Ontario. La propriétaire, Marie Letard, travaille très fort et sans relâche pour dénicher les meilleurs produits d’ici (avant la pandémie, mais encore plus depuis quelques semaines). J’ai dépensé 60$ pour deux bougies. Oui, ça fait un peu mal à mon portefeuille d’étudiante qui travaille seulement quelques heures par semaines, mais ça fait surtout vraiment du bien à ma conscience.

Non seulement parce que je sais que j’encourage directement Marie, mais aussi parce que j’ai le sentiment bien réel d’investir, plutôt que de simplement consommer pour consommer. Les bougies d’un autre grand détaillant américain que je ne nommerai pas auraient une courte durée de vie et un parfum qui n’embellirait pas autant mon séjour à la maison. De son côté, Marie s’assure même d’utiliser de la cire de soya pour une plus longue durée de vie et des huiles essentielles pour épargner les maux de tête que peuvent causer ces petits diffuseurs inflammables. En temps normal, elle prendrait même le temps de me conseiller et de me jaser, ce qui me permettrait d’avoir un réel contact humain et de rendre ma journée encore plus belle, tout en effectuant mon achat.

Le pire dans tout ça, c’est qu’on fait pratiquement de tout au Québec. Que ça soit pour s’habiller, décorer son appartement, manger, boire, lire, se divertir en écoutant une série ou de la musique, tout se fait. C’est vraiment facile de consommer «Made in Québec» et d’aider les artisans d’ici. En plus, on est vraiment bons dans ce qu’on fait.

Finalement, je me dis qu’on consomme tous et que ça vaut quand même la peine de consommer un peu moins pour plutôt apprécier réellement l’expérience d’achat ainsi que chaque petite chose que l’on décide d’acheter. Tant qu’à consommer, pourquoi ne pas le faire en allant voir directement les artisans d’ici (virtuellement, pour le moment) et constater par nous-mêmes toute la passion qui règne dans leurs yeux lorsqu’ils et qu’elles parlent de leurs produits, qui sont si fièrement fabriqués.

Quelle est votre entreprise locale préférée?

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