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Alcool et abus sexuel : être saoul n’est pas une excuse
Crédit: Pexels

Situation de malaise ordinaire. Je suis dans un bar. Il est minuit et demi passé. La sueur et l’alcool perlent sur les corps.

Une main caresse ma hanche. La fesse d’un individu se colle sur la mienne un peu trop longtemps. Un corps m’agrippe par derrière. Un interminable bec sur la joue. Je ne me sens pas bien, mais je ne dis rien, comme d’habitude. Il y a des gens qui me touchent et je n’aime pas ça. Laissons faire, c’est l’alcool qui désinhibe. C’est normal que certains agissent comme des caves. Il faut juste laisser la soirée suivre son cours. Parce qu’on est wildt’sais.

Fuck off.

Je ferai ici mon éditorial de fille à boutteSorry not sorry si je heurte avec mon discours passif agressif. Je suis tannée d’être douce et compréhensive.


Crédit : giphy

C’est arrivé trop souvent. Des situations akward avec des gens au sang épaissi par l’alcool qui avaient des comportements problématiques. Des amis, des connaissances, mais surtout des inconnus. J’ai trop souvent excusé :

« Ils sont saouls, ce n’est pas de leur faute. Ils ne sont plus eux-mêmes. Demain, ils redeviendront de preux chevaliers. »

C’est ainsi qu’au fil des soirées, il m’est arrivé à maintes reprises de passer l’éponge sur des comportements de marde. Des attouchements et des catcalls malaisants. Par contre, en vieillissant (lol, jai 23 ans), j’en suis venue à cette très scientifique conclusion : l’excuse de l’alcool, c’est de la bullshit. L’alcool ne transforme pas mon corps en un all you can eat buffet de mains baladeuses.

Oui, l’alcool peut rendre nos neurones un peu funney, par contre, sa consommation ne peut en rien justifier une main baladeuse, une agression sexuelle ou surtout pas  un viol. Pogner une fesse ne peut être blanchi avec « un petit verre dans le nez ».

Je comprends que les soirées bien arrosées soient propices aux rapprochements. Une caresse désirée qui donne des papillons dans le ventre, c’est la plus belle des parcelles de nuit. La règle d’or, c’est le consentement. Un oui clair. Il n’y a pas de « Je pense que cette inconnue va aimer se faire frencher subitement » qui tienne.

 


Lovestruck prints crée de magnifiques illustrations qui expriment bien ma pensée sur l’importance du consentement.
Crédit : Lovestruck prints/Facebook

Les rapprochements dans un bar, ça peut être magique. Par contre, en l’absence de consentement, ça peut créer le pire des sentiments. Un genre de gros monstre sale qui te fige sur place. Fuck le monstreFuck les excuses de soûlons.

Touchez avec consentement.

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