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∆ (alt-J) : un deuxième album qui vaut bien plus qu’un simple triangle sur un clavier QWERTY.
Crédit: Gabriel Green/Vanessa J. Delisle-Hélie

Après une semaine complète à abuser de l’écoute en ligne du nouvel album d'alt-J, le calvaire est enfin terminé. Pour la modique somme de 8.99 $, This Is All Yours est tout à moi, pénard, posant tranquillement entre Breezeblocks et Animal Collective.
 
Je l’aime tellement que malgré le Marathon Oasis et sa musique douteuse qui a bardassé devant chez moi, je branche mes haut-parleurs et j’emmerde les voisins.
 
Je multiplie les nombreux statuts Facebook à propos de la température, parce que « c’est ma soundtrack de l’été indien, OK? ».
 
C’est ambiant, c’est planant, parfois doux, parfois mainstream, fragmenté et toujours texturé. Je me fous des commentaires mitigés qui courent sur les Internets. Je trouve ça plate de consacrer des artistes pour mieux s'acharner sur eux par après. On s'entend que le groupe a quand même gagné un Mercury Prize!
 
Un deuxième album, ça devrait être un terrain de jeu.
 
Every Other Freckle, la toune la plus représentative de leur nouveau microsillon, à mon humble avis, a même un chat qui se pogne la griffe dans un bean bag. J’ai un élan d’amour à chaque fois. Le clip se décline en deux parties, soit la version féminine et masculine, mais je vous laisse la seconde pour le plaisir des yeux *WINK WINK* :
 

Crédit vidéo : Alt-J/YouTube

 
Ma préférée? Warm Foothills (que vous pouvez écouter ICI), quelque part entre la musique de chambre et l’expérimentation. Les paroles entrecoupées par de nombreux choristes, dont Conor Oberst, Lianne La Havas, Sivu et Marika Hackman, donnent une profondeur ainsi qu’une sorte de libre arbitre à chacune de leur voix. On a envie de se perdre dans chacune d’elle. On se laisse bercer par les sifflements.
 
C’est sûr que ça change du très hypnotique Tessellate.
 
Somme toute, c’est un album qui demande plusieurs écoutes. Qui se laisse apprivoiser. Teinté d’impulsions, il devient vulnérable par moments.
 
En espérant que les fans n’aient pas la même réaction qu’à un show de MGMT au festival Osheaga (où le public réclame Kids les yeux et les oreilles fermés). 

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