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Éducation physique et à la santé : éducation, vraiment?
Crédit: Suzanne Tucker/Shutterstock
Il y a de cela quelques semaines, La Presse a publié un article concernant principalement le taux d’obésité et d’inactivité physique chez les jeunes. Il était fascinant par la suite d’observer les pages Facebook partager cet article en questionnant leurs internautes sur les raisons de cette obésité. Et moi, j’ai disjoncté en voyant les réponses, centrées principalement sur les réseaux sociaux et l’Internet. C’est tellement facile de mettre le blâme sur les réseaux sociaux! Mais ce que je trouve incroyable, c’est que personne ne fait mention des cours d’éducation physique. Mais j’vais vous en parler, moi, aujourd’hui, de ces fameux cours-là.

Au primaire, on nommait 3-4 capitaines qui choisissaient les meilleurs de la classe pour jouer au ballon-chasseur. Au secondaire, on était évalué sur la qualité de nos manchettes, au nombre de paniers qu’on pouvait faire au basketball, à notre capacité à faire des roulades en gymnastique, au nombre de temps que ça nous prenait pour courir 3 km. Mais là-dedans, on nous a JAMAIS montré à juste… aimer faire du sport. Bouger pour le plaisir. Non, on a toujours mis la performance avant la participation. Pis au cégep, ben, ce n'est pas mieux!

Incapables de nous enseigner les vertus d’une bonne condition physique, ils nous font faire des examens théoriques dessus. Ben oui, parce que moi, Daphnée, nulle en sports et qui déteste bouger, j’vais avoir une révélation en lisant À vos marques, prêts, santé! Non. Pourquoi au primaire, on ne faisait pas juste nous inciter à jouer pour le plaisir? Pourquoi au secondaire, on n'était pas évalué sur notre participation? Moi, je me rappellerai toujours de mon secondaire 5, où en éducation physique, on devait courir 5 km pour les gars, 4 km pour les filles (extrêmement discriminatoire et sexiste, en passant). Et moi, qui cours lentement, je me rappelle qu’à mon dernier tour, il ne restait qu'une autre fille et moi. Le prof et ma classe nous avaient laissées dehors : « Vous viendrez nous voir quand vous aurez fini. » Tu parles d’un encouragement.

Et au cégep, on évaluait notre condition physique. J'étais évaluée sur mon amélioration. Après cinq semaines, je pouvais résister 65 secondes de plus en faisant la chaise. Mais ça, ça ne comptait pas. Non, ma prof m'a clairement dit que vu que j'étais de niveau faible au départ, ben là, mon amélioration, elle ne veut rien dire. Tu t'es autant améliorée? Tu t'étais juste pogné le beigne la première fois. Impossible que je me sois améliorée, hein? Ben non. Reste poche, fille. 

Fait que, moi, je m’adresse au Ministère de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Va falloir revoir vos méthodes, guys. Parce que ça ne marche vraiment pas. Et sinon, ben, je m’adresse à toute la société québécoise : pour une fois, essayons de nous concentrer sur la vraie source du problème. Si les jeunes d’aujourd’hui ne bougent pas, c’est peut-être parce qu’ils n’ont jamais appris à aimer ça. Aussi niaiseux que ça. 

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