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Jessie de OD Bali est metteure en scène d’une pièce de théâtre
Crédit: jessie.nadeau/Instagram

Jessie Nadeau, que l'on connaît pour sa participation à Occupation Double Bali, est la metteure en scène de la pièce SARA, présentée au Fringe de Montréal les 8, 9, 12, 14, 15, 16 juin au Petit Campus à Montréal.

On a eu la chance de lui poser quelques questions.

1. De quoi parle la pièce SARA?
SARA raconte l'histoire d'une strip-teaseuse qui, suite à une rencontre inspirante et la présentation de ses slams poétiques dans un micro-ouvert, décide de reprendre le contrôle de sa vie. S'ensuivent péripéties à la fois dramatiques et cocasses qui lui permettront de s'épanouir complètement. SARA est une œuvre théâtrale écrite et jouée par Magalie, artiste multidisciplinaire (chant, danse, gymnastique et poésie) et par un acteur, Florent Deschênes, qui joue tous les personnages masculins de la pièce. Odrey Bégin, scénographe, a eu beaucoup de travail à faire concernant les changements de costumes et les multiples éléments de décor sur scène puisque la pièce change constamment de lieu. C'est une pièce très dynamique.

Crédit : Fringe
 

2. Quelles sont les réflexions que l'équipe et toi souhaitez susciter chez le public?
Nous voulons montrer un réalisme au théâtre tel qu'on le voit au cinéma. Des vraies et de grandes émotions à vif, de la spontanéité, de l'humour et du drame dans toute sa splendeur/horreur. SARA est une ride de montages russes constante.

Puisque la plupart des scènes se passent dans un club de strip-tease, nous avons voulu recréer cette ambiance sur scène avec la musique, les éclairages et le jeu sensuel de notre actrice principale, Magalie, et soudainement montrer l'envers de la médaille et les masques différents qu'une strip-teaseuse peut porter, entourée d'hommes ayant tous des agendas différents avec elle. Nous désirons donc divertir et sensibiliser à chaque fois. Si le public oublie qu'il est « au théâtre », nous avons bien fait notre travail. 

3. Comment s’est passé ta première expérience en tant que metteure en scène? 
J’ai l’impression que mon rôle de metteure en scène ne sera pas terminé tant que le dernier spectacle ne sera pas fini. Je préfère donc parler de mon expérience au présent. Pour le moment, je peux dire que ça se passe très bien!

Quand Magalie m’a engagée pour être la metteure en scène de la pièce dont elle était l’auteure, j’espérais sincèrement être à la hauteur. Je tiens d’ailleurs à la remercier d’avoir eu l’audace de me confier son œuvre. La pièce comporte plusieurs défis de mise en scène, dont de nombreux changements de costumes et de décors, la mise en place d’un poteau de strip-teaseuse, différentes interactions avec le public et la présence de scènes très intenses et parfois troublantes. Je donne tout ce que je peux pour que cette pièce soit une réussite et touche profondément les gens. 

Avec des acteurs professionnels et talentueux comme Florent Deschênes, qui y joue tous les rôles masculins, et Magalie R Bazinet, qui se distingue par son côté multidisciplinaire virevoltant entre l’acrobatie, la danse, le slam poétique et le chant, ainsi qu’avec la scénographe Odrey Bégin, je me sens entourée d’artistes compétents qui ne peuvent que rendre cette expérience agréable et productive. Celle-ci me fait énormément grandir et me sort de ma zone de confort, alors qu’habituellement, je suis sur les planches.

4. Quel rôle joue la mode dans ta vie?
Je crois être actrice de changements à plusieurs niveaux, dont la mode vestimentaire. Je suis une ancienne acheteuse compulsive. Avant, la mode jouait un rôle beaucoup plus superficiel dans ma vie. Je magasinais, inspirée des dernières tendances, sans me poser de questions sur quoi que ce soit. Maintenant, la mode représente pour moi un mouvement social qui trop souvent encourage un comportement qui va à l’encontre de mes valeurs. 

J’essaie d’opter pour une mode plus écoresponsable et durable. J’encourage tout le monde à faire de même. De plus en plus de compagnies se conscientisent et de plus en plus de consommateurs achètent mieux. Moi-même, j’en apprends encore quotidiennement sur les impacts de mes achats. Nous aurions tous à gagner à réfléchir un peu plus avant d’acheter quelque chose juste parce que c’est beau, en rabais, ou juste parce que c’est à la mode.

 


5. Quels sont tes autres projets présents et à venir?
Après le Fringe de Montréal, la pièce SARA sera jouée à Toronto du 21 au 23 juin. En juillet, je veux recommencer à écrire des scénarios de films, puisque c’est l’une de mes passions. 

Je collabore avec plusieurs compagnies éthiques, dont Oraki. Cynthia Savard, la fondatrice, partage les mêmes valeurs que moi. C’est pourquoi je suis tombée en amour avec ses idées et que j’ai décidé de confectionner un legging avec eux. 

Je vais continuer de m’impliquer dans les causes qui me tiennent à cœur, dont plus particulièrement le véganisme et les droits de la communauté LGBTQ+. Je vais donc participer, entre autres, à la marche pour la fermeture des abattoirs qui aura lieu à 13 h le 16 juin au carré Saint-Louis à Montréal, à l’organisation d’une collecte de fonds pour le refuge SAFE qui aura lieu le 7 juillet, ainsi qu’au festival de la Fierté Montréal.

 


Pour P.-H. et moi, de nouvelles conférences sur le véganisme s’ajouteront à notre liste, qui grandit de mois en mois. Notre plus récente conférence fut à l’événement VIB Essence.

Nous allons aussi documenter nos visites dans des refuges pour animaux, en collaboration avec le groupe La Feuille Verte.

SARA
FRINGE DE MONTRÉAL
8, 9, 12, 14, 15, 16 juin
Petit Campus à Montréal
Billets ICI.

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