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Leçon de lâcher-prise : cette année, j’arrête de vouloir que Noël soit parfait
Crédit: Catherine Lamothe

Tous ceux qui me connaissent bien peuvent en témoigner : je suis une personne intense. Quand j’aime quelque chose, j’aime de manière un peu excessive. J’ai aussi tendance à idéaliser et à vouloir absolument que les choses soient exactement comme je les avais imaginées au départ.

Et là, il y a Noël. La fête que j’aime le plus au monde. Chaque année, quand décembre se pointe le bout du nez, je deviens un peu dingue. Je veux soudainement que tout soit parfait. Je me fais presque un horaire de traditions de Noël, réglé au quart de tour.

Je veux faire des bricolages à base de sapins dignes de Pinterest pour décorer mon appartement. Je veux aller passer une journée en famille au marché de Noël allemand du Vieux-Québec, et qu’on y achète une nouvelle boule de Noël, comme on le fait tous les ans. Je veux cuisiner du vin chaud aux épices et le siroter avec mon meilleur ami devant un feu de foyer. Je veux un sapin naturel, qui sent bon et qui a l’air de sortir du bon vieux magazine Sears, Cadeaux de rêve. Dans ma tête, c’est comme ça, et pas autrement, que ça doit se passer.

Tradition numéro 76 : un échange de pyjamas de Noël avec mon BFF
Crédit : Catherine Lamothe/Instagram

 

Or, voilà que je me suis retrouvée avec une fin de session universitaire particulièrement chargée, avec des milliards de travaux à remettre. J’ai commencé à paniquer en comptant les fins de semaines jusqu’à Noël. Comment est-ce que j’allais réussir à fabriquer des couronnes de Noël, cuisiner du vin chaud et des biscuits, et en plus finir tous mes travaux?

Parallèlement, quelqu’un de ma famille a reçu une mauvaise nouvelle professionnelle et financière, nécessitant qu’on se calme tous un peu sur les dépenses cette année (concept avec lequel je ne suis pas particulièrement familière).

Crédit : Catherine Lamothe/Instagram
 

Tout ça a remis bien des choses en perspective. J’ai dû accepter de lâcher prise malgré moi : rien ne se passerait finalement comme je l’avais imaginé et ce serait ben correct quand même. J’aurai peut-être trop de travaux et pas assez d’argent pour aller passer une fin de semaine dans le Vieux-Québec cette année. Et je n’aurai peut-être pas le temps non plus d’écouter tous mes 78 films de Noël préférés, ou de cuisiner chacune de mes 250 recettes familiales. Ma maison n’aura sans doute rien à voir avec une photo Pinterest et ma table de Noël non plus.

Et au final, ça n’a aucune importance.

Parce que ce qui est sûr, c’est que j’aurai quand même droit à une multitude de repas de famille qui s’étireront autour d’une bonne bouteille de vin. Nous danserons sûrement dans la cuisine au son de la musique préférée de mon père. Nous flânerons sans doute de longues heures, devant le foyer, en mangeant des clémentines et du chocolat pendant que ma mère racontera de vieilles anecdotes. Et avec du recul, je ne pense pas avoir besoin de plus que ça.  

Les petites choses.
Crédit : Catherine Lamothe/Instagram

 

Cette année, Noël sera comme il se doit : simple et truffé de moments beaux et doux. Et c’est tout.

 Avez-vous parfois trop d'attentes face au temps des fêtes? 

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