Aller au contenu
Miami, un Australien et des remises en question
Crédit: Aussiebum

South Beach Miami, un dimanche d’août. Il est minuit, dans un bar sur la plage. Je danse avec ma meilleure amie sur une toune de Lady Gaga, un gin-tonic à 17 $ US à la main. Et je le vois : grand, blond. Il danse assez mal en fait. Il s’approche et me chuchote un « Gday, what’s your name? », avec son accent. Mais pas n’importe quel accent. Cet accent australien à la fois incompréhensible et mignon à croquer.

Mon cœur chavire instantanément. Je suis dans une autre dimension. Il y a lui, moi et le plancher de danse. Et ce moment unique de quelques secondes, juste avant d’embrasser quelqu’un pour la première fois.

Crédit : giphy

 
Pas de niaisage, je rentre avec lui à son hôtel. Il met son mate en dehors de la chambre. Ah oui, ce que j’ai oublié de dire, c’est que je suis en couple. Étrangement, je ne me sens pas coupable pour une cenne. Je quitte mon bel étranger le lendemain et je passe la journée étendue sur la plage à rêvasser et à regarder ma meilleure amie frencher un Italien dans la mer #MiamiStyle.

Vers 16 h, je rentre à l'auberge de jeunesse où je résidais. Il m’a retrouvée sur Facebook et il m’invite à souper! On passe donc deux jours ensemble. Puis il part pour New York et ensuite pour l’Europe, avant de repartir pour l’Australie. 

Crédit : Mon Facebook Messenger de 2012
 

On s’est écrit pendant des semaines. J’avais même commencé à magasiner des stages et des cours d’anglais en Australie. On avait planifié se rencontrer à Noël, quelque part entre le Canada et l'Australie (au milieu de l'océan Pacifique? Duh!). Jusqu’à ce que la réalité nous frappe : on ne se connaissait pas vraiment et notre relation idyllique allait coûter beaucoup trop cher pour nos portes-feuilles de jeunes professionnels. 

Dans le fond, il n’était pas si beau et parfait que ça, mais il représentait ce dont j’avais besoin dans le moment : du changement. Il a surtout été le prétexte pour faire quelque chose que j’aurais dû faire depuis longtemps, soit laisser mon chum. J’ai été lâche. J’ai utilisé mon coup de foudre avec un bel Australien comme excuse pour domper une relation qui traînait la patte depuis un bout. Je pense que j’aimais savoir que c’était impossible avec l’Australien. J’aimais avoir mal d’amour, m’apitoyer sur mon sort en écoutant du Ben Howard. Je ne pense pas que je l’aimais pour vrai.

 
C'est pas lui pour vrai, on peut rêver
Crédit : Philippe_LeBlond/Instagram

 

Je ne sais pas si j’aurais eu le courage de prendre l’avion et d’aller le rejoindre. Je suis assez pissou dans la vie. Ça a pris un peu de temps, mais les « sentiments » que j’avais croyais avoir se sont dissipés. Et ce qui reste, c’est seulement un beau souvenir : Miami, un Australien et des remises en question.
 
Avez-vous déjà failli tout quitter pour un amour de voyage?

Plus de contenu