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Retourner aux études à 30 ans… pourquoi pas?

Vous le savez peut-être déjà : je suis retournée à l’université depuis septembre 2014. Je croise souvent des gens étonnés qui me demandent : « Ok, mais c’est pas LE programme pour devenir avocate, là? ». Oui, oui, c’est ça. Pas juste l’école du dimanche par correspondance bimensuelle. Trois ans, tous les jours, the real deal. Ça faisait un moment que j’y pensais. J’avais même envoyé une inscription incomplète il y a 2 ou 3 ans, mais je n’étais jamais passée à l’action. Un retour aux études.
 
Rien de bien spécial.
 
Seulement, j’ai plus de 30 ans et j’ai déjà passé neuf ans de ma vie à l’université. Mes amies sont rendues au bébé… numéro 3.
 
Je retrouve donc mes vieilles habitudes. Consommation de café à outrance, moins de sorties, cuisiner plus et manger plus souvent les mêmes trucs, appartement plus propre pour cause de procrastination, etc. D’un autre côté, je vois bien les aspects négatifs : le stress, les êtres chers que je néglige, les amis que je vois moins, le compte en banque qui maigrit de semaine en semaine, etc. Je paye mes cours et mes livres jusqu’à la dernière cenne. Ouch! C’est vrai que l’éducation de qualité est relativement accessible au Québec, mais ce n’est pas donné non plus!
 
Je fais naturellement moins de musique, aussi. Pathétique?
 
Pendant longtemps, j’ai semi-jalousé les artistes qui avaient plus de succès que moi ou du succès, tout simplement. Ça me fait du bien, me détacher. Je profite aussi davantage de mes temps libres et des sorties. Quand j’ai l’occasion de faire de la musique… eh bien, je suis contente. On dirait que je suis plus réaliste. On dirait que je l’apprécie davantage et que toutes les futilités, les critiques, l’envie, l’urgence du succès ou je ne sais quoi m’atteignent pas mal moins.
 
Je me trouve chanceuse, à vrai dire.
 

 
J’ai le sentiment d’accomplir quelque chose de constructif qui pourra peut-être aider les autres.
 
Je sais bien que dans la vie, on subit les conséquences de ses choix. J’aurais pu suivre une autre trajectoire. J’aurais pu faire autre chose. J’aurais pu être meilleure. J’aurais pu être pire. Peu importe. Je m’en fous pas mal.

Je fais ce que je veux et rien ni personne ne pourra m'enlever ça.
 
En guise de conclusion, si vous êtes hésitantes à l’idée de vous lancer dans une technique, un deuxième bac, une maîtrise, un doc, à faire vos premières armes à l’université ou à terminer votre secondaire 5, n’hésitez pas à vous lancer. Cessez de trouver des excuses et faites-le. Personne ne le fera à votre place. Avec un peu de volonté et d’organisation, vous pouvez y arriver. C’est motivant, valorisant et c’est un investissement pour l’avenir.
 


Crédit : officialrtv.com
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