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« Ton absence m’appartient » : le premier livre de Rose-Aimée Automne T. Morin est fabuleux!
Crédit: roseaimeeautomne/Instagram

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été le genre de personne qui a le deuil difficile à « process ». Carolane est pareille que moi. On a de la misère à laisser aller les gens. Par contre, plus j’ai grandi, plus j’ai été déçue des gens, plus j’ai décidé de les balayer du revers de la main, sans véritable regret, par instinct de survie, I guess. Une fois ma limite atteinte, j’en peux plus, et bye. Ça fait des années que je travaille sur l’introspection de ce genre de mécanisme, mais je m’intéresse toujours autant aux différentes histoires, celles qui forment les autres pour trouver peut-être des pistes de solution à mes propres problèmes à moi, pour m’aider dans les différents deuils que j’ai à faire. Rien de spécial.

Connaissant Rose-Aimée Automne Morin depuis genre, 10 ans, grâce à une amie commune (salut Inès), c’était sûr que j’allais lire Ton absence m’appartient, son essai sur le deuil qui vient tout juste de paraître chez Stanké. Un petit livre de 144 pages qui est tout sauf dense. Je dirais que le sujet est abordé avec beaucoup de transparence et c’est une très bonne chose. La mise en page permet de respirer entre les histoires de résilience qui sont tout sauf tristes.

J’ai adoré qu’on y aborde les deuils sous différentes facettes. L’humain étant proche de sa réalité avant celle des autres, c’est souvent difficile de comprendre comment une personne peut vivre le deuil de quelqu’un qui est toujours vivant quand on n’est pas confronté à cette situation. Jamais dans cet essai on ne sent de jugement : les différents récits sont racontés avec une empathie et une intelligence qui fait du bien, aussi.

Raconter la vie des autres, ça confronte certaines idées, et finalement, je pense que la force de ce livre, c’est que l’introspection et la transparence permettent de remettre en contexte comment finalement, dans le processus du deuil, aussi tough que ça puisse être, on ne peut pas seulement se définir dans la perte de l’autre.

Je pense donc que c’est une lecture bénéfique pour un paquet de monde et que ce livre se doit d’avoir une place dans vos bibliothèques. Pour vous le procurer, c'est juste ici

 

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