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La culpabilité : mea culpa TOUTE.
Crédit: Montage par Camille L. De Serres

Matin. J'ouvre l’œil.

J'attrape mon téléphone et commence à scroller mon feed Instagram. Je vis déjà mon premier moment coupable de la journée : je m'étais promis de bouder le téléphone avant le premier café du matin.
 
Boire
 
Allez, debout. Je range mon téléphone dans la poche de ma très sexy robe de chambre bleu poudre et me traîne jusqu'à la machine à café. Un espresso, deux espressos, trois espressos… Qui boit autant de café?
 
Je me rappelle les articles qui prétendent que plus de 4 cafés par jour peuvent favoriser la prévention de la dépression chez la (lire certaines) femme. Je me sens soudain un peu moins coupable.
 
Manger
 
Je n'ai pas très faim ce matin. Deux options sont envisageables. Je mange sans avoir faim ou je ne mange pas et saute un repas. Peu importe la décision, je me sentirai coupable, alors je mange (#PassionDéjeuner).
 
Travailler/étudier

L'ouverture du laptop mène à Facebook. Je regarde rapidement mon newsfeed. Maudit que les gens ont de belles journées occupées. Il est 10h et je commence à peine la mienne. J'ai soudainement le sentiment de perdre mon temps. Coupable.
 
J'entame donc 2-3 trucs simultanément, j'écoute la radio et tripote mon téléphone toutes les 10 minutes. Je me trouve rapidement surstimulée et distraite. Coupable.
 
Se chixer
 
Je saute dans la douche, mon cours est dans 2 heures. Je m'étais dit que je me laverais moins les cheveux. Je choke pour la bouteille de shampoing au parfum de p'tites fleurs. C'est que LE bel étudiant de ma classe s'assoit toujours derrière moi. L'opinion qu'ont les autres de moi prend trop de place dans ma vie. Coupable.
 
Est-ce que je me maquille? J'ai encore des boutons à 23 ans. Le jour où mes hormones me laisseront tranquille, je vais faire le party. D'ici là, je me demande tous les matins si je vais porter ou non du fond de teint. Ce serait sûrement mieux de laisser respirer ma peau, mais j'en beurre épais pareil. Coupable.


 
Vous comprenez le portrait.
 
Ma journée type est rythmée par la culpabilité. C'est plate en maudit.
 

Crédit : Camille L. De Serres

Psycho-pop
 
La culpabilité, c'est se rendre coupable de quelque chose parce qu'on transgresse une norme morale ou une valeur personnelle. Le sentiment qui l'accompagne est la honte. Honte, shame, ça vous dit quelque chose?

Quand même, sans culpabilité, on serait tous des psychopathes. La culpabilité saine existe et on la ressent quand on pose une action qui contredit nos valeurs.
 
La culpabilité à outrance, ou celle que les psys appellent culpabilité-camouflage n'est ni pertinente, ni motivante. J'ai appris ça dans un livre (aussi vrai que j'aime le popcorn).  
 

Lecture non coupable (lololol) en perspective.
 

Crédit : Camille L. De Serres

SONDAGE RÉVÉLATEUR!

Les résultats d'un sondage que j'ai réalisé à partir d'un échantillon absolument représentatif sont probants. Les femmes se rendent coupables plus souvent que les hommes.
 
Les questions entourant la nourriture, le travail, la famille, l'apparence et les relations interpersonnelles en sont le cœur. Est-ce une question d'éducation, de pression sociale ou de normes reliées au genre? Je crois que c'est un joyeux mélange de facteurs encore plus nombreux (l'étude a manqué de budget, la question reste sans réponse).
 
Quoi qu'il en soit, on est pognées avec pareil.

Je n'ai pas de recette miracle pour faire disparaître la culpabilité, c'est malheureux. J'attends avec impatience celles de Daniel Vézina et de Ricardo. En attendant, on peut commencer par apprendre à reconnaître la culpabilité saine qu'on vit au quotidien et flusher l'autre du mieux qu'on peut, non? Je pense que c'est réaliste. 
 
Aussi, pour entamer notre démarche introspective en beauté, je suggère qu'on mange nos émotions cette recette feel-good de cochonneries. À engloutir sans culpabilité, ha!

 
 Crédit : Camille L. De Serres

 
Popcorn au cari
 
Pour ⅓ tasse de grains de maïs, environ 2 cuillères à soupe d’huile de canola, d’arachide ou de pépins de raisins sont nécessaires.
 
Ingrédients

  • 2 à 6 cuillères à soupe de beurre
  • 2 à 4 c. à thé de cari 
Variantes

  • Pour plus de piquant : ajouter du curcuma, du gingembre et du piment d'Espelette.
  • Un peu de fraîcheur? Râper de la lime sur le tout.
  • ​Changer les saveurs : remplacer la moitié du cari en poudre par du garam masala.

Je me suis inspirée de la recette de Josée di Stasio, parce qu'honnêtement, le mien n'a jamais le même goût!

Vivez-vous de la culpabilité écrasante? Pensez-vous que les femmes en vivent plus que les hommes?

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