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Mon dilemme avec la médication : prendre ou ne pas prendre?
Crédit: Fabiana Ponzi/Shutterstock

J’ai reçu mon diagnostic de TDA/H à l’été 2016, après environ deux ans de questionnements et de remises en question. Meilleure décision de ma vie, en passant. En septembre, j’ai pris rendez-vous pour discuter de médication psychostimulante avec une médecin que j’avais vue à plusieurs reprises. Mon TDA/H a été découvert tard, car j’ai établi, depuis l'enfance, une horde de stratégies pour compenser mes difficultés. Ces stratégies ne sont pas toujours efficaces, me donnent souvent l'impression d'être défectueuse et, surtout, elles m’épuisent. J'ai donc envisagé la prise de médication : du Ritalin.
 
Pour moi, juste partir de mon appartement est un défi. Est-ce que j’ai toute toute? Où est mon lunch? Shit, mes clefs! Bon. Où je les ai mises? Et ça continue… Je vous passe le tapage sur la tête quand j’oublie quelque chose ou que je fais des erreurs d’inattention, même après revérification. Toutes ces critiques envers moi-même sont mieux gérables depuis que j’ai reçu le diagnostic. Bref, je finis par bien fonctionner avec mes stratégies, mais c’est exténuant à la longue!
 

Crédit : Giphy

J’ai donc reçu un papier de prescription de Ritalin en allant voir la médecin. Après environ deux mois à traîner le papier bouchonné dans mon manteau, puis dans ma sacoche, et enfin dans mon sac à dos, je suis enfin passée à la pharmacie pour chercher le fameux pot de pilules. J’avais la chose en mains maintenant. J’allais l’essayer.
Bon, depuis un mois et demi, le contenant est sur mon bureau et je constate sa présence chaque jour. Quand est-ce que je l’essaye? J’ai tenté de trouver LE moment idéal pour me lancer. Voulant me rassurer et être bien informée pour faire mon choix, j’ai questionné un ami pharmacien, j’ai demandé conseil à des gens qui en prennent, j’ai lu toute la feuille d’informations…
Toujours indécise.
 
J’ai une prescription pour une dose très faible, pourtant. Mis à part une grande consommation (passionnelle) de caféine, et un peu d’alcool à l’occasion, je prends zéro drogue. Donc, une médication régulière, ça me fait peur. Comment je vais me sentir? Comment je vais réagir aux effets secondaires?
J’appréhende aussi d’être différente et de le prendre pour les mauvaises raisons. Parmi les « mauvaises » raisons (personnelles) : j’en ai marre de décevoir parce que j’arrive souvent en retard ou parce que je me retrouve dans la lune en plein milieu d’une conversation.
Une bonne raison serait de le faire pour moi, pour m’aider, pis me donner un break deux secondes… J'ai le droit, après tout, de ne pas toujours être en train de me battre.

Crédit : Giphy

L’affaire, c’est que mes difficultés risquent de s’atténuer, mais ne s’envoleront pas avec une pilule. Est-ce que ça va m’aider un peu, ou pas du tout? La seule manière de le savoir c’est d'essayer, de se lancer. Mais je bloque. Il y a de quoi qui me freine. Et j’ai du mal à mettre le doigt sur quoi, exactement. Peut-être un peu un mélange de tout ce que je vous ai raconté.

Je n'ai pas résolu mon dilemme par rapport à la médication, mais je pense quand même avancer dans ma réflexion. To be continued, comme dirait l'autre!

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